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Semences sélectionnées : Une meilleure adaptation aux changements climatiques

Les emblavures des céréales couvrent près du tiers de la superficie agricole emblavée (1.5 million d’hectares). Le secteur  fait travailler près de 250 mille agriculteurs, dont 95% sont de petits producteurs. Il fournit en moyenne 2.5 millions de journées de travail et contribue avec 13% dans le PIB.

Une journée d’information nationale a été consacrée à « l’importance de l’utilisation des semences sélectionnées », et ce, le mardi 1er juin 2021. Présidée par M. Mohamed Fadhel Kraïem, ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche par intérim, cette journée a eu pour objectif de faire connaître les spécificités techniques des nouvelles variétés des semences et leur adaptation dans les zones de production.

Cette manifestation a été organisée par l’Institut national agronomique de Tunisie en collaboration avec la société des semences sélectionnées « Sosam », en présence du directeur général de ladite société, le président de l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche, le directeur général de l’Inat, ainsi que des chercheurs, experts, spécialistes et acteurs économiques opérant dans la filière des semences pour les Grandes cultures.

Témoignages des agriculteurs

Des interventions ont été présentées pour mettre en exergue l’importance des semences sélectionnées qui permettent un meilleur rendement. Les perspectives d’utilisation de ces semences, ainsi que les dernières nouveautés du programme d’amélioration génétique des semences ont été traitées au cours de cette journée. Un documentaire a été présenté à cette occasion pour montrer les témoignages de certains agriculteurs au sujet des résultats d’utilisation des semences sélectionnées. Un hommage a été rendu à un groupe d’agriculteurs qui se sont distingués au cours de la campagne écoulée.

Au cours de son allocution, le ministre a indiqué que le secteur des Grandes cultures constitue un domaine vital et stratégique pour l’économie nationale et un axe principal pour la réalisation de la sécurité alimentaire et l’équilibre agricole. Et d’ajouter que les emblavures des céréales couvrent près du tiers de la superficie agricole emblavée (1.5 million d’hectares). Le secteur  fait travailler près de 250 mille agriculteurs, dont 95% sont de petits producteurs. Il fournit en moyenne 2.5 millions de journées de travail et contribue avec 13% dans le PIB.

Et vu l’importance du secteur, le ministère a œuvré à activer la loi n°42 en date du 10 mai 1999, relative aux semences, plants et végétaux et les revenus d’exploitation commerciale pour les variétés cultivées localement.

Améliorer le revenu des agriculteurs

Il a été décidé, en outre, d’augmenter les prix des semences à la production de 8 dinars le quintal pour le blé tendre, de 5 dinars le quintal pour le blé dur et de 3 dinars le quintal pour l’orge  et le triticale, et ce, dans le cadre de la préservation des équilibres de la filière et sa pérennité en améliorant le niveau de revenu des agriculteurs.

Le ministre a souligné aussi que l’augmentation réalisée au cours de cette année a concerné le blé tendre dans le but d’éviter la régression des superficies cultivées, compte tenu de la différence importante entre le prix d’achat par rapport au blé dur.

L’orateur a noté que malgré ces dispositions prises, l’utilisation des semences sélectionnées demeure faible autour de 20% et la production nationale en semences est en deçà des ambitions, dans la mesure où elle ne couvre que près de 50% des besoins du pays.

Dans ce cadre, le ministre a appelé à renforcer les programmes de recherches sur l’amélioration génétique en vue d’identifier de nouvelles variétés adaptées aux changements climatiques et à haute rentabilité. Il s’agit aussi  d’assurer la coordination avec tous les intervenants dans la filière des Grandes cultures à travers l’application d’une approche se basant sur les contrats de partenariat entre les secteurs public et privé dans le cadre d’une vision, un financement et une exécution efficients. Il faut, donc, favoriser la complémentarité entre la profession et l’administration et la recherche scientifique dans le  but d’assurer la rénovation et l’amélioration de la productivité tout en préservant la durabilité des ressources naturelles.

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