En coopération avec l’Institut belge d’éco-conseillers (IEC), le Citet a élaboré tout un programme de formation des éco-conseillers communaux, visant à instaurer une gouvernance locale à haute valeur écologique
Eco-conseiller municipal, un métier qui n’existe pas encore chez nous, mais qui pourrait bien l’être dans les années à venir. Il y a déjà une sérieuse réflexion dans ce sens. Depuis 2017, le Citet, centre international des technologies de l’environnent de Tunis, a commencé à défricher le terrain et mettre tout en œuvre pour que ce nouveau corps communal puisse voir le jour. L’idée semble tenir la route.
En coopération avec l’Institut belge d’éco-conseillers (IEC), le Citet a élaboré tout un programme de formation des éco-conseillers communaux, visant à instaurer une gouvernance locale à haute valeur écologique. Soit un contenu pédagogique spécifique et une formation des formateurs à l’échelle nationale sanctionnée par trois promotions d’éco-conseillers qui soient un modèle à suivre. Et puis, l’expérience sera ainsi généralisée. Ce nouveau métier aura-t-il le vent en poupe ? Surtout que l’environnement demeure toujours le parent pauvre de toute politique du développement. Mais, sa promotion peut être, au contraire, un vecteur de réconciliation et de conversion des mentalités et comportements. Le but étant d’aider les municipalités à mieux exécuter leurs plans d’environnement locaux et savoir instaurer un dialogue sociétal participatif, sur la base d’une nouvelle technique de communication censée changer la donne. Le tout pour préparer la transition vers un modèle du développement propre à la région.
Formation et coaching
Pour ce faire, le Citet continue à travailler d’arrache-pied, suivant un calendrier bien établi. Entre 2017-2019, l’accent a été mis sur le volet préparatif, soit la tenue d’une série d’ateliers de formation et de coaching d’éco-conseillers, en s’inspirant de l’expérience belge dans le domaine, la signature d’une convention de partenariat tripartite ministère des Affaires locales-Citet-IEC et la constitution d’un comité de pilotage chargé du projet en question. Pour sa mise en œuvre, on s’en tient, par la suite, à une feuille de route 2019-2020. Entre-temps, les sessions de formation se poursuivent à un rythme régulier. Aussi, les profils de l’éco-conseiller communal se dessinent au fur et à mesure. En fait, la formation de la première promotion aura lieu en octobre prochain.
Journée d’information
D’ici là, le Citet devrait y mettre du sien. Demain, il tiendra, à son siège à La Charguia, une journée d’information sur « le métier de l’éco-conseiller communal », ses tenants et ses aboutissants. Son rôle dans la transition vers un modèle de croissance local sera aussi débattu et évoqué en tant que gage du développement durable. S’invitent au débat des experts belges, canadiens et français qui vont intervenir à distance pour exposer leurs expériences, et les maires des communes du Grand-Tunis, de Bizerte, de Nabeul et de Zaghouan. D’autres partenaires prendront part à la manifestation. Il importe, ici, d’éclairer les lanternes sur ce corps nouveau, ses prérogatives et les modalités de recrutement y afférentes. Quitte à le voir subir le même sort que la police environnementale.