Mathématiquement, l’Espérance est loin d’être déjà éliminée. Tout reste possible avec le fameux but qui compte double à l’extérieur. Mais tout dépendra du «relookage» attendu ce soir au Caire.
Puisque la logique est souvent bafouée en football et aucun match n’est jamais gagné sur le papier, quel que soit le rapport de forces des protagonistes, rêver grand reste toujours possible. C’est peut-être sur cette note optimiste que les supporters de l’Espérance Sportive de Tunis sont en droit de nourrir l’espoir de voir leur équipe renverser la vapeur contre Al-Ahly ce soir au Caire. Pour eux, il n’est pas impossible que les «Sang et Or» réussissent la manche retour après avoir été littéralement hors du coup à l’aller samedi dernier dans le cadre de la demi-finale aller de la Ligue des champions. Sinon à quoi bon effectuer le déplacement au Caire si les armes étaient jetées et si on oubliait que l’Espérance est encore capable de braver les plus ardues des difficultés? Bien sûr, pour y parvenir, il faudrait afficher un visage tout à fait différent de celui du match aller dans lequel le jeu et les joueurs de l’Espérance ne ressemblaient à rien!
Samedi dernier, la troupe de Mouïne Chaâbani a joué son plus mauvais match de la saison, donnant ainsi libre cours au champion d’Afrique. Ce dernier avait joint la victoire (1-0) à la manière qui était sans la moindre bavure.
D’aucuns diront comment l’Espérance pourrait-elle se métamorphoser en l’espace d’une semaine pour pouvoir damer le pion à la meilleure équipe d’Afrique dans son propre fief?
A cœur vaillant…
Chaque match a ses propres vérités. Et rien n’est certain de se reproduire de la même manière deux fois de suite.
Les annales du football sont truffées d’exemples à ce sujet. Ce qui nous permet de croire encore en les chances de l’Espérance et en la rage de vaincre de ses joueurs qui semblent déterminés à se racheter.
Toujours faut-il que cette volonté de transformer l’échec en réussite doit être outillée des moyens nécessaires à sa réalisation.
Justement, on se demande encore comment l’équipe «sang et or», qui était amorphe à l’aller, va-t-elle se rebifffer ce soir pour surprendre un adversaire aux dents longues ?
Le but qui compte double
Sur un autre plan, celui de la mathématique, tous les scénarios peuvent se produire en présence du fameux but qui compte double à l’extérieur.
En effet, il suffit que l’Espérance parvienne à scorer dès la première demi-heure du match pour remettre les pendules à l’heure et ouvrir grandement les portes du bonheur.
Cela est dans les cordes du doyen des clubs tunisiens pour diverses raisons.Il y a d’abord le fait que l’Espérance n’a plus rien à perdre et que toute la pression va passer du côté du camp égyptien où l’obligation du résultat va être des plus «angoissantes».
Surtout dans l’ambiance du huis-clos décrété par les autorités égyptiennes en raison du covid.
L’Espérance pourrait tenter audacieusement de marquer des buts et de jouer pour la victoire car elle bénéficiera du comptage des buts doubles. Chose qui sera fortement appréhendée par les Cairotes. Et ce sera au point de les exposer aux fautes en plus du fait qu’ils pourraient également être sous l’emprise de l’excès de confiance après leur succès de Radès.
Le match des «guépards»
Une chose est sûre : Mouïne Chaâbani n’alignera pas la même formation qu’à l’aller.
Des joueurs doivent être remplacés pour pourvoir asseoir une tactique différente basée sur l’effet de surprise et l’extrême vélocité.
Cédric Gbo doit remplacer Coulibaly. Ainsi on aura un milieu de terrain et des avants très rapides avec Gbo, Ben Romdhane, Benguith, Houni, Badri et pourquoi pas Mimouni ?
C’est ce genre de «relookage» qui doit être osé par le timonier espérantiste s’il compte bénéficier de nouveau de la confiance des supporters «sang et or» et prolonger son bail au Parc «B».