Environ 5.000 Tunisiens auraient rejoint les groupes jihadistes en Syrie, en Irak ou en Libye, d’après un groupe de travail relevant de l’ONU. La commission parlementaire d’investigation sur le départ des Tunisiens vers l’Irak et la Syrie n’a cependant rien pu conclure ou prouver
Avec le revers subi par les groupes terroristes de l’Etat islamique en Syrie et en Irak et même en Libye, les têtes commencent à tomber, notamment du côté des binationaux résidant en France et qui ont été leurrés par la propagande « daechiste » et certains principes fondateurs de cette idéologie, dont principalement le califat.
Le terrorisme s’est aujourd’hui réduit comme une peau de chagrin en zone syro-irakienne et les jugements ne se font plus attendre. Plus d’un millier de terroristes ont été arrêtés ces derniers mois par les forces démocratiques syriennes et livrés à l’Irak.
Des Français, des binationaux (français d’origine tunisienne et marocaine) et dont la majorité a rallié les groupes terroristes à partir de la Turquie en provenance surtout de la France, au temps où une certaine coalition misait sur la chute du régime de Bachar Al Assad, se trouvent aujourd’hui dans les prisons irakiennes. Certains ont déjà été condamnés à mort.
Mohamed Berriri, un Franco-Tunisien âgé de 24 ans, vient d’être condamné à mort par le tribunal de Bagdad en Irak, pour appartenance au groupe terroriste de l’Etat islamique. Il a été arrêté en Syrie et transféré au début de l’année en cours en Irak avec un groupe de terroristes. Il regrette d’avoir rejoint les groupes terroristes, rapporte l’AFP.
Parmi les Français d’origine tunisienne condamnés aussi à mort par la justice irakienne, on retrouve Mustapha Merzoughi, alias «Abou Omrane le Français», âgé de 37 ans et habitant à Toulouse. Ce dernier a même servi dans l’armée française de 2000 à 2010.
Officiellement, le nombre de Tunisiens détenus dans les prisons irakiennes depuis la chute de Saddam Hussein est estimé à 26 dont 13 sont rentrés au pays après avoir purgé leur peine. Pour ce qui est des autres détenus, 6 sont condamnés à mort dont un jugement définitif, avait rapporté notre ambassadeur à Bagdad en 2016.
Le nombre de détenus tunisiens qui ont rallié les groupes terroristes en Syrie et qui sont aujourd’hui condamnés par la justice irakienne pourrait être plus élevé en raison des multiples prêches des prédicateurs et membres du parti islamique au temps de la Troïka appelant à combattre le régime syrien en place. Environ 5.000 Tunisiens auraient rejoint les groupes jihadistes en Syrie, en Irak ou en Libye, d’après un groupe de travail relevant de l’ONU. La commission parlementaire d’investigation sur le départ des Tunisiens vers l’Irak et la Syrie n’a cependant rien pu conclure ou prouver.