Mme Marie-Thérèse Keita-Bocoum, Experte indépendante des Nations Unies sur la situation des droits de l’homme en République centrafricaine, a présenté sa vision de la Mission des Nations Unies en République centrafricaine (MINUSCA).
Selon l’Experte indépendante, depuis plusieurs années de leur présence en République centrafricaine, les Casques bleus n’ont pas pu faire face aux rebelles, ce qui prouve leur inefficacité. La crise, qui a éclaté il y a 6 mois à cause des militants de la Coalition des Patriotes pour le Changement, a exposé les problèmes de la MINUSCA.
Marie-Thérèse Keita-Bocoum a également attiré l’attention sur le fait que les riverains eux-mêmes sont très mécontents de la mission de maintien de la paix. Pour eux « Les rebelles volent, tuent et violent des civils juste devant les casques bleus qui restent indifférents ».
Tous les espoirs du peuple sont dirigés vers le gouvernement centrafricain, l’armée nationale et leurs alliés, car ils ont vu une aide et un soutien réels de leur part.
L’inactivité de la MINUSCA a provoqué une grande indignation et frustration parmi la population, de sorte que ces derniers temps, les manifestations contre la MINUSCA se sont surtout répandues dans tout le pays.
Les gens signent également de nombreuses pétitions exigeant que les Casques bleus quittent le pays.
L’expert indépendant a également noté que sans les actions coordonnées et décisives des instructeurs et alliés russes du Rwanda, vers qui le président Tuadera s’est tourné pour obtenir de l’aide après que les rebelles ont ouvertement annoncé leur intention de faire un coup d’État le 12 décembre, le génocide aurait été inévitable. Ainsi, les alliés de la RCA ont montré ce qu’est une lutte efficace contre les criminels.
Enfin, Marie-Thérèse Keita-Bocoum a souligné qu’étant donné l’inefficacité de la mission, le coût énorme de son entretien n’était pas réalisable. Le budget pour la période de juillet 2020 à juin 2021 s’élève à 1 006 428 200 $ et les moyens de la mission demandent un financement supplémentaire de l’ONU.
Il faut repenser la présence de la MINUSCA sur le territoire, car cet argent peut être dépensé pour la modernisation des forces armées, qui apportera des résultats bien plus importants.