Accueil Sport EST — Conférence de presse de Radhi Jaïdi «Un challenge et non pas un risque»

EST — Conférence de presse de Radhi Jaïdi «Un challenge et non pas un risque»

C’est ainsi qu’a qualifié Radhi Jaïdi sa décision de venir entraîner l’EST. Il s’est dit honoré et motivé de relever ce défi, celui de veiller aux destinées d’un grand club de la trempe de l’Espérance de Tunis.


C’est un Radhi Jaïdi souriant, motivé et confiant, qui s’est adressé hier aux médias lors de la conférence de presse tenue en son honneur : «Quand on m’a demandé de venir entraîner l’EST, je n’ai pas hésité une seconde à accepter cette mission, lourde soit-elle. Je suis honoré et content à l’idée d’entraîner l’EST pour les deux années à venir. Cela fait trois ans que je me prépare à l’idée de prendre en main un grand club de la trempe de l’EST. Certains pensent ici que j’ai pris un risque. Je répondrai que venir entraîner l’EST est pour moi un challenge que je veux relever et non pas un risque non calculé. Et de toute manière, le risque fait partie du métier de l’entraîneur», a affirmé Radhi Jaïdi avec le sourire.

«Le potentiel, il y en a»

Interrogé si l’Espérance de Tunis, avec l’effectif actuel, est en mesure de remporter la Ligue des champions, le nouvel entraîneur a répondu avec beaucoup de réalisme : «Concurrencer Al-Ahly pour l’octroi du titre continental est pour le moment une ambition et non pas une réalité. Une ambition que nous pourrons toucher d’ici six mois ou un an, voire deux ans. Mais je sais que le public « sang et or » n’est pas aussi patient, comme tout le reste du public sportif tunisien du reste. Nous essayerons de corriger les lacunes et rattraper le temps perdu. Sur le court terme, nous commencerons par essayer de gagner avec la manière qui nous satisfait nous-mêmes, entraîneur et joueurs. Le reste suivra», a déclaré le nouveau coach «sang et or» avant de poursuivre : «Le potentiel, il y en a. Il y a juste des lacunes sur lesquelles il faudra travailler. Nous avons des besoins dans certains postes. Et s’il y a un poste que je cible plus que d’autres, c’est celui d’avant-centre».

«Un adjoint qui comblera mes lacunes»

S’il y a une qualité qui a caractérisé le discours de Radhi Jaïdi, c’est qu’il est resté humble : «Pour le moment, je me suis contenté d’observer. Je continuerai à observer pour un certain temps avant de décider d’enrichir mon staff par un adjoint qui comblera mes lacunes. Il est vrai que j’ai quitté la Tunisie depuis 17 ans, mais je rappelle que certaines choses n’ont pas changé depuis. D’autres oui, et ce sera à l’adjoint que je choisirai de me compléter. Pour le moment, je travaillerai avec le staff choisi par la direction du club. Un staff déjà renforcé par un nutritionniste car j’ai constaté que les joueurs ignorent quel régime alimentaire un footballeur professionnel doit adopter».

Le nouvel entraîneur demeure confiant quant à son aptitude à apporter une nouvelle façon de faire, à même de laisser son empreinte : « Comme je l’ai dit, il y a du potentiel dans l’effectif actuel. Un effectif qu’il faudra renforcer et changer sa façon de faire. Car si les joueurs n’ont pas réussi à se qualifier à la finale de la dernière édition de la Ligue des champions, c’est qu’ils n’ont pas su relever le challenge et gérer cette période de la saison sportive. Je suis confiant quant à l’aptitude des joueurs à appliquer mes idées sur le terrain et adopter mon style de jeu. Avant de venir à la conférence, j’ai dirigé une séance d’entraînement. J’ai beaucoup parlé avec les joueurs et j’ai constaté une réactivité plus que satisfaisante. Les joueurs sont réceptifs et c’est un bon point pour eux et pour moi aussi. Je débarque avec mon vécu d’entraîneur, mais aussi avec celui de joueur. Je suis excité à l’idée d’entraîner le club avec qui j’ai connu mes plus belles années de joueur. Je suis reconnaissant aussi au Stade Gabésien. Ma carrière d’entraîneur est peut-être courte, mais elle a été toujours gérée avec stratégie. Pendant les années passées à Southampton, j’ai cherché à améliorer tous les aspects et critères essentiels pour le travail d’entraîneur, le leadership en particulier, qui manque dans la formation des techniciens dans beaucoup de pays. Bref, j’étais toujours méthodique. Le choix d’aller entraîner aux Etats-Unis et en Belgique n’était pas anodin, mais correspondait à une stratégie d’évolution dans ma carrière d’entraîneur. Idem pour ce choix de venir prendre en main l’EST. Je sais que je saurai apporter quelque chose, une nouvelle façon de faire. J’ambitionne de laisser mon empreinte. J’espère réussir dans ma nouvelle mission».   

Charger plus par Walid NALOUTI

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