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Qui veut torpiller le processus ?

Ceux qui essayent de torpiller le nouveau processus démocratique en Tunisie s’escriment à présenter certaines mesures préventives telles que la levée de l’immunité, l’interdiction de voyager, l’assignation à résidence surveillée ou la mise en examen des personnes suspectées d’avoir spolié l’argent public ou qui sont impliquées dans des actes terroristes, comme étant des manifestations claires d’un retour au despotisme et aux pratiques dictatoriales. Ceux-là qui prêchent le faux pour décrier des mesures ciblées et fondées sur des preuves inéluctables aux mains d’une justice qui a été mise au pas par des hommes politiques véreux ou par des prédateurs financiers essayent en vain de convaincre l’opinion nationale et internationale qu’il s’agit d’arrestations arbitraires prouvant l’aspect poignant et un usage excessif de la force, de la répression en enfreignant la loi.
Au fond, ils essayent de protéger, sous couvert des valeurs démocratiques, des personnes corrompues et des malfrats aux multiples casquettes juridiques, médiatiques et financières. Eux qui ont observé avec un regard glacial pendant des années les agissements nocifs de ces personnes sans bouger le petit doigt pour les identifier ou pour les accuser, essayent de les protéger dans un ultime recours au nom des droits de l’homme. En vérité, ils font tout pour que la nébuleuse qui a saigné à blanc le Trésor public et les ressources du pays s’en sorte à bon compte.
Pourtant, l’on se demande pourquoi autant de personnes se bousculent aux frontières pour échapper à la reddition des comptes devant une justice libérée de la mainmise sur ses rouages durant ces dernières années.
D’ailleurs, la visite inopinée du Chef de l’État lundi à l’aéroport de Tunis-Carthage où il a réitéré son engagement à «garantir la liberté de circulation», assurant qu’«il n’y a aucune intention de toucher à cette liberté» et que «ces mesures sont destinées aux personnes soupçonnées de corruption, de terrorisme et d’évasion fiscale», ne laisse aucun doute quant à leur finalité.
De ce fait, nos frontières ne sont plus perméables comme par le passé quand on a vu des personnes recherchées pour leur implication dans des actes terroristes en Tunisie ou à l’étranger circuler librement avec la bénédiction de députés et d’hommes politiques influents. Ce n’est pas une chasse à l’homme qui est lancée mais juste un retour à l’État de droit sous couvert de la loi pour éviter à notre pays les revers d’un tel laisser-aller.

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