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Fournitures scolaires : Une longue et interminable liste

Avec le cumul des dépenses en l’espace de quelques mois entre les fêtes, les vacances d’été et la rentrée scolaire, les parents n’arrivent plus à joindre les deux bouts. Les factures et toutes sortes de frais s’amoncellent.

La rentrée scolaire a déjà commencé depuis le jeudi 2 septembre 2021 pour de nombreux écoliers tunisiens répartis à travers toute la République, dont principalement les élèves du programme français appelé «Mission». Car pour la grande majorité des élèves tunisiens, ce sera pour le mercredi 15 septembre 2021 pour peu que le boycott décrété par la Fges soit définitivement écarté. Mais qui dit rentrée, dit achat de manuels scolaires, dépenses pour les fournitures et autres fioritures et beaucoup d‘extras et accessoires à n’en plus finir au point que les parents s’en arrachent les cheveux. Chaque année, c’est le même rituel, il faut dépenser sans compter pour une liste interminable de produits et de fournitures au moment même où le pouvoir d’achat du Tunisien fond comme neige au soleil et que les parents continuent de souscrire à d’interminables crédits bancaires pour financer la scolarité de leur progéniture. Les élèves du cycle primaire ne font pas l’exception. S’il est admis que les classes maternelles ne font pas partie de ce tableau, les collégiens et les lycéens entrent dans le même ordre logique. 

Les enseignants des établissements publics et privés ont la fâcheuse tendance à remettre aux élèves une liste surchargée de fournitures scolaires au motif qu’elles servent pour toute l’année, ce qui reste largement à vérifier. Alors, avec la cherté des prix et l’augmentation du coût du papier, rien ne s’arrange. En parcourant les rayons des grandes surfaces, on tombe des nues. Un bloc-notes grand modèle, souvent utile pour l’élève afin de répertorier son travail en début d’année, coûte près de cinq dinars et l’addition ne fait que commencer…

Valse des prix sans fin 

Commençons par le b.a.-ba et le sac à dos avec ou sans trolley ou l’incontournable cartable surtout pour les petites classes. Il n’y a pratiquement rien en dessous de 40 D. Pour les plus ergonomiques et avec trolley (tirable), il faut compter au bas mot la rondelette somme de 200 dinars pour la nouvelle collection et au prix promotionnel s.v.p. Ensuite l’addition grimpe littéralement. Il y a les fournitures en papier, des cahiers aux chemises cartonnées, en passant par le papier dessin et les fournitures d’encre et plastiques d’une très grande variété. Cahiers petit et grand formats, petits et grands carreaux, protège-cahiers en quantité nécessaire et suffisante ajoutés aux double-feuilles et papiers cartonnés ou les rames de papier blanc A4 s’élèvent à près de cinquante dinars pour une qualité moyenne issue du marché local, bien fourni du reste, puisque la qualité tunisienne s’exporte au Maroc, pays voisin. Les incontournables crayons de couleur, feutres, marqueurs, colle, ciseaux ou la gouache avec palette plastique couleur à 6 dinars font monter la facture de cinquante autres dinars, surtout si la qualité est au rendez-vous. On ne parle pas ici des fournitures issues du commerce parallèle qu’on retrouve tous les ans au souk Boumendil ou à la rue Dabbaghine dont le prix est modique, mais l’origine incertaine et potentiellement nocive et toxique pour les enfants. A ce sujet, il est fort à parier que de nombreuses familles auront recours à ce triste stratagème bien qu’il soit déconseillé, voire prohibé dans certains établissements éducatifs.  

Stylos pointe fine, crayons et taille-crayon, trousse, blanco, étiquettes quand ils sont perdus ou égarés par les écoliers s’achètent durant toute l’année scolaire. Faites les comptes. Sans considérer les manuels scolaires dont les prix diffèrent entre l’école privée ou publique à cause de la qualité d’impression, notamment, le prix des fournitures scolaires, à elles seules, oscille entre trois et cinq cents dinars par élève. Une addition salée pour les parents dont le pouvoir d’achat a littéralement dégringolé ces dernières années sans qu’on trouve de remède. Les frais de scolarité, la cantine scolaire pour ceux qui n’ont pas la chance de déjeuner à la maison et bien d’autres dépenses, comme le bus de ramassage, complètent la liste des frais de scolarité qui deviennent de plus en plus onéreux.

Si bien que le retour au système public en perte de vitesse se constate pour de nombreuses familles de classe moyenne qui investissent dans les cours particuliers et accordent peu d’importance à l’apprentissage en salles de classe. C’est dans l’air du temps. 

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