
A ce jour, la situation en Tunisie reste en stand-by, mais pour permettre à cette jeunesse frustrée de bénéficier des avantages de cette nouvelle technologie, comme c’est déjà le cas dans plusieurs autres pays, ces mêmes jeunes, qui sont déjà impliqués dans certains projets, proposent d’avancer dans cette bataille, à pas lents certes, mais solides.
Il ne s’agit pas d’une boîte à solutions prête. Chaque pays pourrait préparer, selon ses spécificités et ses besoins, le terrain pour l’arrivée de cette nouvelle révolution monétaire, qui ne tardera pas. Mais pour commencer par le commencement, il faut tout d’abord démystifier les différents termes techniques souvent méconnus, notamment, la Blockchain, les contrats intelligents, les cryptomonnaies, la finance décentralisée (Défi)…
Le volet formation reste à enrichir cependant. Pour ce faire, il est temps de promouvoir la formation (professionnelle et universitaire) dans le domaine de la cryptographie et l’économie numérique et à ce niveau là, l’Etat peut jouer un rôle important en finançant les recherches académiques qui s’intéressent à ces domaines. Il est, également, recommandé de financer les nouveaux projets Blockchain privés ou publics et de mettre en place des ateliers nationaux de réflexion et de discussions à propos de l’exploration des changements fondamentaux affectant notre économie face à l’expansion de l’utilisation des cryptomonnaies, tels que l’émergence de nouveaux modèles commerciaux, nouveaux modes de paiement, le développement de moyens d’échanges et les mécanismes de création monétaires (coin offering) à travers une meilleure compréhension de ces technologies pour évaluer les opportunités et les défis associés, l’introduction des actifs numériques dans le secteur privé, l’efficacité des politiques monétaires et fiscales, particulièrement, la politique de change…
Et en présence de cette révolution technologique et financière, on peut aussi examiner l’économie sous-jacente, la réglementation applicable, la prévalence et les tendances des actifs numériques, ainsi que des activités connexes et d’envisager, de manière proactive, les développements futurs au sein des marchés des cryptomonnaies, lors de l’élaboration de normes. Par ailleurs, l’introduction de cadres réglementaires entraînerait des garanties et des facilités pour les parties prenantes effectuant des transactions avec des plateformes de négociation des cryptomonnaies…
Bien que tout soit bien tracé, il est plus facile à dire qu’à faire sur terrain, car le chemin n’est pas si facile, étant donné que nous ne sommes pas tous sur le même niveau d’aisance par rapport à cet aspect et c’est évident que tout changement dérange et bouleverse et, d’ailleurs, la Banque centrale préfère, toujours, garder le silence sur cette question. Mais là aussi, il faut préciser que la réglementation des cryptomonnaies n’est pas l’affaire exclusive de la BCT. Le CMF et la Bvmt ont aussi un rôle à jouer et la mise en place d’un cadre réglementaire ne peut que contribuer au développement du marché qui, à son tour, peut offrir de nouvelles opportunités d’investissement et donner aux entreprises l’opportunité d’accéder à de nouvelles sources de financement. Affaire à suivre…