La rage est parmi les maladies les plus dangereuses pour l’homme et l’animal. La contamination, chez l’homme comme chez l’animal, se fait par morsure ou plus rarement par griffure profonde.
Chez l’animal, les symptômes apparaissent souvent en quelques jours, très exceptionnellement après 45 jours. Ils se manifestent par des changements de comportement, tel qu’une agressivité exagérée ou au contraire une apathie, et le symptôme le plus évocateur est l’incapacité à déglutir d’où l’animal commence à baver.
Tout chien ou chat ayant mordu ou griffé un humain doit rentrer dans le protocole de « surveillance mordeur», qui consiste en trois visites chez un vétérinaire, puis une évaluation chez un vétérinaire expert.
Si vous craignez d’avoir été contaminé, nettoyer la plaie avec de l’eau et du savon de Marseille, et contactez très rapidement un centre de traitement antirabique.
Bien qu’il existe en Tunisie une règlementation spécifique et valable pour la rage et un programme national interministériel qui effectue l’abattage des chiens errants, la rage reste une enzootie et mobilise beaucoup de ressources humaines et financières.
Vu que le principal réservoir et vecteur du virus est le chien, des mesures et actions radicales en termes de rage canine doivent être réalisées pour éradiquer cette maladie : une vaccination de masse, la stérilisation des chiens à l’échelle nationale, des actions médico-sanitaires en cas d’apparition d’un foyer de rage, à savoir l’abattage des animaux contaminés et la vaccination des autres animaux dans et aux alentours immédiats du foyer seront les principales actions qui s’avèrent efficaces contre cette maladie.
Les actions menées jusqu’à ce jour ont permis de diminuer l’incidence de la maladie chez les chiens et les autres animaux, et de maintenir un nombre de cas canin peu variable au cours des années, mais ce n’est pas suffisant pour l’éradication de la rage animale sur le territoire tunisien.
Une réorganisation de la stratégie et une concentration des ressources sur les campagnes de vaccination et de stérilisation s’avèrent nécessaires. L’abattage des chiens errants, qui était effectué depuis des décennies, n’a pas prouvé son efficacité, vu la prolifération continue de l’espèce canine.
Cependant, l’éradication de la maladie animale reste difficile à atteindre ; la raison pour laquelle la lutte doit être plus proactive et adaptée aux différentes zones endémiques et plus concentrée sur les campagnes de stérilisation et de vaccination antirabique.