Les JCC, cette moisson de bonne qualité, devraient se poursuivre, même si les lumières de la Cité de la culture se sont éteintes depuis samedi dernier.
Face à la rareté des salles de cinéma dans les régions, voire la disparition de la plupart d’entre elles,— leur nombre est passé de 114 salles dans les années 70 à 18 ! en 2021 ( selon l’INS)—, et dans le cadre de transmettre le goût du cinéma chez les jeunes et de développer l’envie de rendre à ce lieu son charme d’antan, pourquoi ne pas penser à la création de cinéclubs dans les collèges et les lycées ?
Le développement de l’éducation artistique et culturelle chez les élèves est un modèle intégrateur permettant de mettre fin à la violence qui est devenue fréquente en milieu scolaire. Diffuser un film chaque vendredi après-midi, suivi d’une séance de critique, permettra, tant aux élèves qu’aux enseignants, de se distraire et d’améliorer leur relation qui est en train de se détériorer jour après jour. C’est un moyen de mettre fin aux actes de violence fréquents dans le milieu scolaire qui deviennent très préoccupants ces dernières années.
De plus, ces séances cinématographiques transmettent le goût du cinéma et développent l’envie de se rendre aux salles de cinéma dès le plus jeune âge. Cela contribue à connaître notre patrimoine cinématographique et à s’ouvrir aux différentes productions artistiques dans le monde entier. Cependant, cette initiative ne devrait pas être seulement exclusive à la capitale, mais il faut plutôt la généraliser dans tous les établissements scolaires sans ségrégation, et ce, dans le cadre de la démocratisation, la décentralisation culturelle et l’égalité des chances aux niveaux de l’éveil de la curiosité intellectuelle et de l’enrichissement de leur culture personnelle. Cette égalité d’accès à tous les jeunes repose sur le partenariat entre les ministères de l’Education et de la Culture. Les projecteurs des JCC ne devraient plus être éteintes, elles devraient continuer à briller de mille feux durant toute l’année afin de sauver nos écoles et nos enfants d’un phénomène très dangereux—la violence—qui est en train de prendre de l’ampleur, en un mot de se banaliser et de se propager d’une façon très préoccupante, sinon on se considère comme normalisé avec cette lésion sociale.