Peut-on affirmer que rien ne vaut le dialogue, la concertation et l’écoute de l’autre ? L’on a le droit de se poser la question à la faveur des premiers résultats auxquels a abouti à la rencontre au Palais de Carthage, jeudi 11 novembre, entre une délégation des activistes de la société civile à Agareb et le Président de la République, Kaïs Saïed.
Ces premiers résultats confirment, en effet, selon le communiqué diffusé par la présidence de la République, qu’une solution à la catastrophe écologique dans la région sera mise au point dans les plus brefs délais.
De plus, selon l’un des membres de la délégation citoyenne d’Agareb, une deuxième rencontre devrait se tenir aujourd’hui samedi 13 novembre, avec la participation de la ministre de l’Environnement. A l’ordre du jour, un examen plus approfondi de la situation et la possibilité de parvenir à une solution concertée, temporaire le cas échéant, de nature à répondre aux revendications des habitants de la région d’Agareb, dans l’attente —, comme l’a souligné le Chef de l’Etat — de trouver une des solution consensuelles aux autres régions de la République qui souffrent, depuis des décennies, bien avant la révolution, dans la plupart des cas, de l’amoncellement des ordures ménagères et de l’impossibilité de l’ouverture de nouvelles décharges publiques.
Certes, ceux qui ont dénoncé les actes de violence enregistrés à Agareb à la suite des manifestations de protestation organisées par des activistes de la société civile refusant que leur ville soit transformée en dépotoir, ont totalement raison de faire entendre leur voix et d’agir comme l’exigent les intérêts de la population locale, plus particulièrement le droit absolu de la cité à un cadre de vie paisible et un environnement sain.
Il reste, toujours, à souligner que ceux qui tablaient sur la montée de la tension et la recrudescence des actes de colère et de sabotage ne peuvent que se sentir désavoués et comprendre que les hommes et les femmes libres et responsables d’Agareb ne sont pas, heureusement, tombés dans le piège de la division et de la sédition qu’on leur tendait à des desseins de politique politicienne de la part de certaines parties qui s’obstinent toujours à refuser d’admettre que le paysage politique national a radicalement changé et que les Tunisiens ont, désormais, d’autres priorités.