Que le temps passe vite ! Quatre mois seulement après son… retour à la vie sanctionnant la fin de deux années de mise en veilleuse, la Ligue nationale de beach-handball s’offre déjà un nouveau challenge : les championnats d’Afrique des nations qui se dérouleront du 13 au 19 juin courant au Cap-Vert.
Cette compétition continentale pointe ainsi précocement, sans doute très tôt, quand on sait que ladite Ligue relevant de la Fthb est encore à ses premiers balbutiements, c’est-à-dire au commencement d’une longue phase de restructuration. Dès lors, pourquoi participer à cette CAN ?
La réponse nous est venue de la patronne de la Ligue, Hana Guenaoui, qui précise : «Si nous avons accepté de prendre part à ces joutes continentales, c’est, d’abord, parce que cette CAN est qualificative au championnat du monde prévu au mois d’octobre prochain aux Etats-Unis. C’est, ensuite, parce que nos principaux joueurs et joueuses des deux sélections masculine et féminine sont assez expérimentés et aguerris et jouissent d’une bonne presse sur les plans arabe, arficain et méditerranéen outre le fait qu’ils n’ont pas chômé ces derniers temps, en prenant part à de fréquents tournois amicaux de plage».
C’est jouable
Nantis de ces deux avantages, nos teams nationaux ont été soumis, depuis plus d’un mois, à une rude préparation, à coup de stages bloqués entre les côtes de La Marsa et Nabeul, au cours desquels les deux sélectionneurs Mohamed Taboubi et Hajer Ayari avaient axé leur travail sur le côté physique, l’objectif étant de remettre en selle un effectif en manque de compétition. «Je crois, rassure le premier, que le plus dur a été fait, mes poulains ayant retrouvé leur vitesse de croisière en redevenant, techniquement et physiquement, compétitifs. Pour moi, une seule ombre au tableau : notre premier match de la CAN tombera juste après notre arrivée au Cap-vert, au terme d’un harassant voyage de 14 heures de vol. Mais nous tiendrons le coup, inchallah».
Pour son homologue de la sélection féminine, les ennuis sont autrement plus inquiétants. En effet, outre le calvaire du voyage, Hajer Ayari s’indigne de «l’attitude bizarre du club de l’Association Sportive Féminine de Sfax qui a, contre toute attente et à la surprise générale, refusé de mettre son excellente joueuse Boutheïna Amich à la disposition de notre sélection, alors qu’elle constitue l’une de ses pièces maîtresses».
Pour Mme Ayari, «le prétexte de ce niet est d’autant plus ridicule et condamnable qu’il va à l’encontre de l’intérêt national. N’empêche que nous avons suffisamment d’atouts et de solutions de rechange pour faire bonne figure et honorer les couleurs de la Tunisie».
Signalons enfin que, parmi les membres de la délégation officielle en partance pour le Cap-Vert, nous avons relevé la présence de deux dirigeants de la Ligue nationale de beach-handball, en l’occurrence Mehdi Ben Romdhane et Adnène Askri qui ont tenu à être de ce safari à leurs propres frais. A saluer.
Mohsen ZRIBI