Hier matin, le trafic a été interrompu sur toutes les lignes du métro à Tunis, à cause de l’arrestation d’un conducteur, suite au décès, lundi, d’un enfant qui a chuté d’une rame, à la station Bab Saâdoun, dans la capitale. Une grève surprise fut soudainement décrétée, paralysant ainsi le transport dans le Grand Tunis.
Par conséquent, des centaines d’usagers, bloqués depuis le petit matin, ont passé des heures d’attente, sans avoir pu arriver à leur destination. Des travailleurs n’ayant pas rejoint leurs postes de travail, mais aussi des étudiants qui ont raté leurs cours et leurs examens. Un retard qui ne dépend point de leur volonté. Encore une fois, un débrayage, sans préavis, avait posé problème et mis un secteur aussi vital à l’arrêt. Corporatisme de trop, aux dépens de l’intérêt de tous.
Par ailleurs, la suspension de la circulation des métros avait également causé la colère des passagers, grandement surpris par une telle grève sauvage, loin d’être justifiée. Intervenue, plus tard dans la matinée, sur une radio privée, Hayet Chamtouri, du bureau de la communication à la Transtu, avait indiqué que les négociations étaient en cours avec la partie syndicale pour une reprise du trafic.
Les bus, comme alternative
Jusqu’à la reprise du trafic des métros, Mme Chamtouri avait affirmé que la société s’est rabattue sur les bus de correspondance, les mettant à la disposition de ses clients. Une alternative pour sortir de ce goulot d’étranglement pas aussi inhabituel. Car, de tels incidents, semble-t-il, surviennent fréquemment. Et à chaque fois, la Transtu s’est contentée de contourner la crise, sans s’excuser, et ce, dans l’impunité totale. Du reste, le citoyen en paie, toujours, les frais.