
Hier, on n’a reconnu aucun des artisans de la victoire devant le Nigeria. Nos joueurs étaient tout simplement méconnaissables, notamment en première mi-temps. Ils ont cherché à se rattraper après la pause, mais n’ont pas trouvé la faille.
Stade Roumdé Adjia. Le Burkina Faso bat la Tunisie : 1-0. (Score acquis à la mi-temps). But de Dango Ouattara (45’+2). Arbitrage du Botswanais Joshua Bondo.
Tunisie : Ben Said, Ifa, Haddadi (Maaloul 46’), Bronn, Msakni, Khazri, Jaziri (Jebali 75’), Skhiri (Rafia 84’), Dräger, Ben Slimane (Sliti 46’) et Laidouni.
Burkina Faso : Koffi, Djibril Ouattara (Konaté 72’), S. Ouattara, Kaboré, Tapsoboa, Sangaré, Bayala, Touré, Guira, Yago et Dango Ouattara.
Expulsion : Dango Ouattara (82’) suite à une faute commise sur Ali Maaloul.
Ils ont failli à leur mission au moment où on s’y attendait le moins. Nos joueurs qui ont éliminé le tout-puissant Nigeria lors du tour précédent ont lamentablement échoué, hier, devant une formation burkinabé qui était à leur portée. Les débats étaient pourtant équilibrés en première mi-temps. Sauf qu’hier, on n’a reconnu aucun des artisans de la victoire devant le Nigeria. Nos joueurs étaient tout simplement méconnaissables, notamment en première mi-temps. Ils ont cherché à se rattraper après la pause, mais n’ont pas réussi à trouver la faille.
Analysons à présent ce quart de finale raté par les camarades de Youssef Msakni. Les schémas tactiques adoptés par Mondher Kebaïer, fidèle à son 4-3-3, et Kamou Malo qui a opté, lui, pour le 4-2-3-1, ont donné lieu à des débats plutôt équilibrés, notamment durant la première période de jeu. Face à des approches tactiques visant à créer le surnombre, notamment au niveau du premier rideau défensif, les attaquants n’avaient pour solution que d’opter pour le jeu direct et rapide.
Côté tunisien, on n’a pas attendu longtemps pour assister à la première occasion du match. On jouait la 5’ lorsque Khazri a servi Msakni en profondeur. Ce dernier a pris le temps de contrôler son ballon et au moment où il s’apprêtait à tirer, il s’est heurté au portier burkinabé, sorti à sa rencontre.
Après cette première tentative offensive survenue tôt dans le match, on croyait les nôtres bien partis pour mener la vie dure aux Burkinabé. Ce n’était pas le cas puisque c’est l’adversaire qui a été plus entreprenant, même si les débats étaient équilibrés sur l’ensemble. Première tentative adverse survenue à la 16’ quand Bayala a vu sa reprise, suite à un coup franc, déviée par Ben Said qui est parvenu à éloigner le danger.
Bayala est revenu à la charge quelques minutes plus tard et Ben Said de lui fermer l’angle du tir (24’). Encore une action offensive burkinabé qui a mis à nu les difficultés rencontrées par les nôtres à imposer leur jeu, contrairement au match précédent. Et même si Msakni a réagi, obtenant un coup franc direct à la 26’, certes, bien botté par Khazri, le gardien adverse a réussi à éloigner le danger en déviant la balle en corner.
A la fin de la période initiale, Khazri a vu son tir sur coup franc direct à la limite de la zone des 16 mètres, encore une fois dévié en corner, cette fois-ci par le mur défensif adverse (44’).
Et alors que l’arbitre s’apprêtait à siffler la fin de la première mi-temps, nous avons eu droit à une mauvaise surprise : une balle récupérée par les Burkinabé et Dango Ouattara, auteur d’un bon enchaînement, d’accélérer sur le couloir droit avant de dribbler Haddadi puis Bronn et d’adresser un tir qui laissa Ben Said sans voix (45’+2). Un but encaissé dans le temps additionnel de la première mi-temps qui renvoie nos joueurs aux vestiaires dans une mauvaise posture.
Rien ne sert de courir…
La sanction n’a pas tardé pour Oussama Haddadi, remplacé à la mi-temps par Ali Maaloul. Et pour apporter plus de profondeur au jeu, Naïm Sliti a pris la place d’Anis Ben Slimane, toujours à la mi-temps. L’entrée de Sliti a donné plus de tonus au jeu offensif. Sliti, par sa vivacité et sa fraîcheur, a réussi à faire concentrer le jeu dans la moitié du terrain adverse. Et nos attaquants de secouer la défense adverse en enchaînant les tentatives, notamment sur corner. Et si Sliti a brillé par sa vivacité, Maaloul, lui, s’est montré particulièrement dangereux. En témoigne son coup franc direct magistral à la limite de la zone des 16 mètres, boxé par Koffi qui dévia en corner (68’).
La 77’ aurait pu apporter du changement quand Khazri s’est fait faucher en pleine surface de réparation. Après consultation de la VAR, l’arbitre du match n’a finalement pas accordé de penalty. Cinq minutes plus tard, Dango Ouattara s’est fait expulser suite à une faute commise sur Maaloul. Une supériorité numérique que le staff technique a cherché à exploiter en apportant de la fraîcheur avec l’entrée de Rafia à la place de Skhiri. Mais finalement ni l’entrée de Rafia, ni celle de Jebali, Maaloul et Sliti avant-lui n’ont suffi pour changer la donne. Notre équipe nationale n’a pas pu revenir dans le match malgré toute la bonne volonté des joueurs. Comme dit le dicton, rien ne sert de courir, il faut partir à point. Nos joueurs ont été moins entreprenants en première mi-temps. Ils l’ont payé cash. Ils ont beau chercher à rattraper le coup, c’était trop tard car les Burkinabé ont réussi à fermer toutes les issues menant à la cage de Koffi. L’aventure africaine s’est arrêtée hier pour les Aigles de Carthage au stade des quarts de finale. Et c’est bien dommage !