Aymen Mathlouthi et Abraham Wayo sont sortis sur blessure et toute l’équipe s’est arrêtée net dans les toutes dernières minutes avant même que l’arbitre ne donne le coup de sifflet final.
A deux minutes de la fin du temps réglementaire, il y a eu une alerte à laquelle le staff technique étoilé semble ne pas avoir fait attention : le tir de Thatanyane qui frôla le montant droit des filets de Jemal (88’). C’était la plus grosse occasion, si ce n’est l’unique de tout le match. Car même la seule occasion nette de la première mi-temps n’a pas été aussi dangereuse que cela. On parle du tir de Rudath, puissant certes, mais arrêtée en deux temps par Naouali puis Ghedamsi sans que Mathlouthi ait à s’inquiéter (39’). C’était l’unique tentative de toute la première mi-temps de jeu.
Par ailleurs, Aymen Mathlouthi n’était pas en mesure de continuer le match bien qu’il n’ait pas été vraiment inquiété. Il a demandé à se faire remplacer à six minutes de la fin du temps réglementaire. Une contracture l’a empêché de poursuivre le peu qui reste de la rencontre. Avant lui, Abraham Wayo a également lâché pour cause de blessure après une heure de jeu. D’ailleurs, si on se refait le film du match, on se rend compte que l’équipe a carburé correctement durant une heure de jeu seulement. Ont commencé par la suite des changements forcés. Mathlouthi et Wayo ont quitté pour cause de blessure alors que Msakni, Coulibaly et Dhaoui n’avaient plus de souffle pour continuer le match. Le staff technique a beau opérer des changements, histoire d’apporter un peu de fraîcheur dans la perspective de préserver l’avantage au score jusqu’à ce que l’arbitre du match ne siffle la fin des débats, les jambes ont fini par lâcher à deux minutes de la fin du temps réglementaire et Thatanyane était à deux doigts d’égaliser. Il a été royalement servi dans le dos des défenseurs, mais il a raté de peu le cadre. Trois minutes plus tard, Sesinyi n’a laissé aucune chance à Ali Jemal qui venait de faire son entrée après une absence des terrains après qu’il a contracté le covid. Et à vrai dire, il n’était pas prédestiné hier à jouer. Il pensait sans doute que Mathlouthi allait terminer le match.
Une logistique défaillante
Quand on prétend à la présidence d’un club de la grandeur de l’ESS, il faut avoir les moyens financiers de ses ambitions, ce que Maher Karoui n’a vraisemblablement pas. Sinon comment expliquer qu’il était incapable d’affréter même un avion militaire pour rallier directement Francistown. A cause des 22 heures qu’a duré le voyage, les joueurs n’ont pas pu récupérer suffisamment pour être compétitifs un match entier. Ils n’ont tenu bon que durant une heure de jeu et c’est leur défaillance durant la dernière demi-heure qui a permis à l’adversaire de revenir dans le match.
Une dernière demi-heure durant laquelle les Botswanais ont compris que l’ESS était complètement à l’arrêt. Morena Cuthbert Ramoreboli, l’entraîneur du Galaxy FC, a compris qu’il avait tout à gagner en jouant toutes ses cartes offensives. Il a fini le match avec trois attaquants. Ramoreboli qui a fait confiance à ses joueurs en jouant le tout pour le tout, a fini par obtenir gain de cause. En face, Roger Lemerre s’est forcé à colmater les brèches en faisant appel à chaque fois à un joueur pour remplacer un autre dont les jambes ont lâché. Mais ce n’était pas payant vers la fin.
Bref, les Etoilés sont passés à côté de la victoire car ils n’avaient pas les moyens physiques de tenir un match entier. Un match nul au goût d’une défaite.