Sur nos écrans actuellement le film de Moez Kamoun, «Le toucher» raconte l’histoire d’une infirmière et d’un brancardier qui a mal tourné , ce qui a conduit la mère de l’infirmière à la marier à un non-voyant pour faire taire les mauvaises langues, mais son passé la rattrape toujours. Moez Kamoun nous raconte ses choix pour ce film. Interview.
Vous avez choisi de ne pas engager des acteurs connus dans votre film pourquoi ?
Sincèrement, j’ai essayé de ne pas dépasser le budget et vu que c’est une production personnelle qui n’a pas bénéficié de subventions, j’ai choisi des acteurs qui font leurs débuts mais qui débarquent de l’institut tunisien du Théâtre .
Cela introduit aussi une certaine fraîcheur…
Cela ne facilite pas non plus la direction ….
Au début du tournage ils y avaient quelques difficultés ensuite ils sont entrés dans le rythme du film. Cela dit, ils avaient une certaine fragilité mais c’était pour moi un atout que j’ai exploité pour le film .
Depuis « Paroles d’hommes » tous vos films sont des drames sociaux pourquoi cette affection pour le genre ?
Mon métier d’assistant sur les films étrangers pendant des années m’a permis de connaître la Tunisie dans ses moindres recoins et de rencontrer les gens de tous les milieux sociaux .Cela m’a permis d’écouter plusieurs histoires dans le genre drame social . Cela dit c’est aussi mon style que j’ai assumé jusque-là. Mais je pense que le prochain film sera dans un autre style .
C’est un énième film que vous produisez avec vos propres moyens …
J’en ai fait seulement trois avec mes propres moyens. Il ne s’agit pas de tous mes films. Mais force est de croire que je paie le prix de mon impatience. Certains producteurs patientent pendant des années et reproposent leurs projets à la commission en les revisitant …. Je n’ai pas cette patience, c’est ma nature. D’autre part, vu que je dispose de tous les équipements de tournage dans ma société parce que j’assure les tournages des films étrangers, cela me donne de quoi démarrer. Cela dit, j’ai beaucoup travaillé pour en arriver là. Mais je reste toujours tributaire de l’argent de l’État pour les touches finales du film .