Avec le match Espérance-CAB, on a eu droit à une vraie «révolte» des remplaçants «sang et or» qui sont parvenus à chasser le signe indien de la ligne d’attaque.
Après une disette qui a trop duré, l’attaque de l’Espérance s’est finalement exprimée de la plus éloquente des manières avant-hier, face au CAB à Radès (4-0). Et pour la première fois depuis belle lurette, les artisans de cette victoire furent tous des attaquants : Mohamed Ali Ben Hammouda (2 fois), Rached Arfaoui et Zied Berrima.
Il a fallu que tout le monde critique «acerbement» la longue léthargie de la ligne d’attaque «sang et or» pour qu’elle fasse montre d’un vrai sursaut d’orgueil et carbure à plein régime.
Cette victoire tombe à pic car elle va servir à galvaniser le moral de toute l’équipe à quelques heures de l’important duel qui aura lieu demain avec l’ESS pour le compte de la compétition africaine.
Déjà on commençait à parler d’une crise de résultats à l’Espérance qui n’a fait qu’enregistrer des résultats négatifs (3 nuls et 1 défaite sur les quatre derniers matches qu’elle a livrés.
Un autre faux pas devant le CAB et le doute se serait, irréversiblement, emparé des esprits des joueurs et du staff technique. Heureusement que le réveil de la ligne d’attaque espérantiste soit survenu au bon moment avant de croiser le fer avec l’Etoile. Du coup, ce nouveau classico se déroulera sous de bons auspices pour l’Espérance.
Ben Hammouda, le «libérateur»
Avant de recevoir le CAB, la large famille espérantiste ne savait plus à quel saint se vouer pour que son équipe fanion renoue avec les jours heureux de la victoire.
Et comme à l’accoutumée, l’équipe de Bab Souika n’a laissé aucune possibilité d’initiative aux Nordistes littéralement incapables de porter le danger devant la cage du keeper ‘‘sang et or’’, Farouk Ben Mostapha, qui n’a presque jamais été inquiété.
Toutefois, les protégés de Radhi Jaïdi n’ont traduit en buts leur nette domination qu’ en seconde période avec l’incorporation de Mohamed Ali Ben Hammouda, Iwala et Fedaa, respectivement à la place de Mimouni, Eduwo et Mechmoum.
C’est pour dire que l’on est encore et toujours à la recherche de la meilleure alchimie pour redonner du mordant à la ligne d’attaque.
Et après environ une heure de jeu, Ben Hammouda a réussi à marquer un doublé libérateur (57’ et 64’) avant d’être suivi par Arfaoui (77’) et Berrima (90’+4’) dans le festival offensif.
De cette situation imprévue, on a pu déceler l’efficacité au niveau de la finition de ces deux fers de lance qui ont eu chacun 25 minutes de jeu.
Et comme nous l’avons souvent souligné, les remèdes à la stérilité de l’attaque se trouvaient sur le banc de touche qui regorge de talents qui ne demandent qu’une vraie chance à leur accorder.
Désormais, Radhi Jaïdi sait ce dont il est tenu d’entreprendre : donner plus de temps de jeu et de matches à ses joueurs «locaux» qui n’ont rien à envier aux étrangers qui doivent les remplacer sur le banc de touche…
crédit photo : © Mokhtar HMIMA