Accueil A la une Regards sur les conclusions de la consultation nationale électronique : Les prémices d’une nouvelle étape

Regards sur les conclusions de la consultation nationale électronique : Les prémices d’une nouvelle étape

La consultation nationale électronique a balisé, à travers les conclusions auxquelles elle a abouti, la voie que les Tunisiens auront à suivre au cours des prochaines années.
86,4% des  participants ont choisi le régime présidentiel et 70,7% ont opté pour le mode de scrutin sur les individus.
Kaïs Saïed tranche: les élections législatives auront lieu, comme déjà annoncé, le 17 décembre 2022.

La consultation électronique nationale a, enfin, livré ses conclusions. Et les deux principaux résultats l’ayant couronnée concernent le régime présidentiel et le mode de scrutin sur les individus.

En effet, ils ont été 86,4% sur les 534.915 Tunisiens et Tunisiennes à avoir pris part à la consultation et opté pour le régime présidentiel.

Sur le même nombre de participants, les résultats ont révélé que 70,7% préfèrent le mode de scrutin sur les individus, ce qui revient à dire que les électeurs choisiront, au cas où ces conclusions seraient adoptées, d’ici aux prochaines élections législatives anticipées prévues le 17 décembre prochain, leurs futurs députés sur la base de leurs propres personnes et non en votant pour une liste représentant un parti donné, une coalition partisane, une liste indépendante ou une coalition de candidats indépendants.

Donc, les choses sont maintenant claires et comme l’a déjà annoncé le Président de la République avant même le démarrage de la consultation électronique, les prochaines législatives verront l’introduction de ces deux nouvelles données auxquelles il faudrait ajouter la possibilité pour les électeurs de pouvoir retirer le mandat de confiance au député qu’ils auraient choisi au cas où il n’assumerait pas sa mission dans les règles de l’art, c’est-à-dire conformément aux engagements qu’il a pris envers ses électeurs et aux promesses qu’il leur a faites.

Dans la nuit du jeudi 31 mars au vendredi 1er avril, le Président de la République, Kaïs Saïed, a apporté, en recevant la Cheffe du gouvernement et le ministre des Technologies de la communication, une réponse claire et tranchante à la polémique qui s’est installée sur la date des élections législatives suite à sa décision de dissoudre le Parlement. Ce sera le 17 décembre 2022 comme déjà annoncé.

La loi électorale est à amender

D’autres conclusions issues de la consultation sont à analyser avec le sérieux requis dans la mesure où elles constitueront les bases sur lesquelles se fondera, comme le souligne le Chef de l’Etat, «le dialogue avec les personnes intègres et sincères». Dialogue qui sera couronné, comme prévu, par l’organisation le 25 juillet prochain du référendum populaire sur l’adoption ou le rejet par le peuple des conclusions arrêtées par les participants à la consultation.

Ainsi, ils sont 60,8% parmi les interrogés à demander que la loi électorale actuelle soit amendée dans l’objectif de pallier les insuffisances et les anomalies qui la caractérisents comme par exemple le fait de ne pas exiger de tout candidat au palais du Bardo de présenter un certificat de ses antécédents judiciaires.

Autrement dit, ceux qui ont profité de l’absence de cette disposition dans la loi électorale en vigueur n’auront plus la possibilité d’accéder au Parlement (par l’argent et grâce à l’influence de leurs partis) dans l’objectif d’échapper à la justice.

Encore un chiffre expressif: 75% des participants considèrent que le système judiciaire dans sa structure actuelle ne garantit pas la justice. Et même si les sondés n’expliquent pas pourquoi ils n’ont pas confiance en le système judiciaire actuel, il est à observer que le taux élevé de ceux qui s’y opposent est très significatif.

En attendant la Constitution de la commission qui va synthétiser les conclusions de la consultation et proposer les amendements qui seront introduits à la Constitution, au code électoral et à la loi sur les partis, le Chef de l’Etat promet «un large dialogue national avec les patriotes et les personnes intègres». Il ajoute: «Tous ceux qui ont porté atteinte à l’Etat et au peuple ne sont pas concernés par le dialogue».

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Un commentaire

  1. Mohamed

    4 avril 2022 à 08:00

    Nous sommes avec vous Monsieur le Président !

    Répondre

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