Accueil Culture De belles perspectives s’ouvrent pour 5 jeunes danseurs tunisiens : Dans la cour des grands

De belles perspectives s’ouvrent pour 5 jeunes danseurs tunisiens : Dans la cour des grands

Ils étaient repérés et formés, au sein de l’Association Ness El Fen, dans le cadre du projet «Visa pour la danse» initié par le programme Europe Creative de l’Union européenne, et les voilà qui passent avec succès les épreuves de présélection pour l’accès à l’Ecole supérieure de danse P.A.R.T.S. de Bruxelles et pas des moindres.

Le monde de la danse n’est pas un long fleuve tranquille ailleurs comme ici, mais il est plutôt plus dur ici qu’ailleurs. Les difficultés de l’apprentissage, le parcours parfois chaotique, l’irrégularité, l’énergie mal catalysée, le manque d’encadrement et de vision et surtout de structures qui accompagnent dès le plus jeune âge dans une démarche professionnelle dans le but d’une formation qui mène vers la carrière internationale. Tout cela et d’autres paramètres encore qui entrent en jeu et font que le potentiel de nos danseurs remarqué par des professionnels étrangers qui viennent lors d’ateliers, stages, cours ou répétitions et qui reconnaissent aux jeunes danseurs tunisiens une énergie et des qualités particulières d’interprétation, restent sans suite.

Mais heureusement que les miracles existent encore, et que le travail paye toujours, le destin aidant aussi pour que 5 jeunes danseurs âgés de 19 à 21 ans, Ranim Kefi, Malik Chaaben, Alma Douki, Salim Mabrouk, Chiheb Slaoui, ont mis le pied sur le chemin d’une belle histoire avec la danse qui ne fait que commencer !

Ils étaient repérés et formés, au sein de l’Association Ness El Fen, dans le cadre du projet «Visa pour la danse», initié par le programme Europe Creative de l’Union européenne, et les voilà qui passent avec succès les épreuves de présélection pour l’accès à l’Ecole supérieure de danse P.A.R.T.S. de Bruxelles et pas des moindres.

Fondée et dirigée par l’iconique chorégraphe Anne-Teresa de Keersmaeker, P.A.R.T.S., qui offre un cursus d’excellence en danse contemporaine, est une référence mondiale dans ce domaine. L’audition s’est tenue en février dernier à Tunis, en même temps que dans les cinq continents. C’est juste pour dire à quel point ces jeunes, distingués parmi des centaines de candidats à travers le monde, peuvent légitimement se sentir fiers, et nous avec, d’avoir franchi ce cap.

Actuellement, ils y sont, pour l’étape suivante dans le processus de sélection, qui est l’audition finale, qui se déroule au siège de l’Ecole à Bruxelles, du 4 au 9 avril 2022. Il s’agit d’une série d’épreuves de qualification qui se joue à l’international. Toute cette opération a été conduite par le Centre chorégraphique tunisien du Pôle ballets et arts chorégraphiques du Théâtre de l’opéra de Tunis qui a mobilisé toutes les bonnes volontés et activé ses réseaux pour la prise en charge et le bon déroulement du voyage des jeunes danseurs.

Les quelques échos qui nous sont parvenus jusque-là de Bruxelles sont plus que rassurants quant au niveau de participation de nos jeunes lors des ateliers et performances de l’audition. Et quel qu’en soit le résultat, l’objectif premier de valoriser nos talents aura été atteint.

Car dans le domaine de la danse, même s’il y a encore un long chemin à faire, et quelle reste jusqu’à aujourd’hui le parent pauvre des arts du spectacle, nos jeunes artistes, et même les moins jeunes brillent au-delà de nos frontières. Et les exemples sont nombreux. Détermination, travail et ambition sont les clés du succès, et quand le monde s’ouvre aux artistes, plus rien ne les empêche de briller.

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