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CSS: Sortir le grand jeu

Après leur victoire sur l’USBG qui les conforte dans leur fauteuil de leader du championnat et accentue leurs chances de gagner leur sixième trophée de suite, les «Sang et Or» ne sont pas venus à Sfax avec une lourde pression sur les épaules. Pour le coach du CSS, Nabil Kouki, affronter un adversaire qui caracole et qui a le vent en poupe est une épreuve à double tranchant . Ça peut lui faciliter à lui et à ses protégés le duel, mais ça peut aussi lui compliquer la tâche car Ghaylène Châalali et ses partenaires sont toujours redoutables et peuvent sortir le grand jeu quand ils sont dans une situation de confort, et ce, même si physiquement, ils sont un peu fatigués par leur grande débauche d’énergie face à l’USBG. La question-clé qui se pose donc pour Nabil Kouki et à laquelle il doit trouver la bonne réponse : quelle approche idéale pour ce classico piège ? Il n’a ainsi pas droit à une autre défaite qui sonnerait son glas et le sortirait carrément de la course.

La stratégie de l’audace payante

Le seul résultat satisfaisant pour Kouki sera donc la victoire pour garder le contact avec les hautes sphères. Il doit donc jouer pour gagner. Et pour y parvenir, il va falloir sortir le grand jeu, être très actif et très entreprenant dans l’animation offensive, aller chercher son prestigieux adversaire dans sa zone et se procurer un bon nombre de situations et d’occasions de but. C’est risqué face à une équipe aussi dangereuse que l’EST, très forte dans la transition rapide et toujours habile dans la riposte quand elle récupère le ballon alors que l’adversaire porté vers l’avant est en déséquilibre derrière. Mais cette prise de risque est impérative et la victoire ne sourit souvent qu’aux audacieux, surtout que le potentiel humain actuel du CSS, les qualités des joueurs, qui ont émergé au fil des matches, autorisent cette stratégie d’un jeu porté vers l’attaque. Avec le même  plan du 4-4-2, mais avec un petit réajustement tactique qu’est l’option pour un bloc un peu plus avancé, pas très haut mais bien positionné non loin du milieu de terrain pour que les lignes soient plus proches et que l’amorce des attaques soit rapide et que la pression soit constante sur la zone de vérité des «Sang et Or», le CSS a de bonnes raisons d’espérer. Avec un Dahmen assez vigilant dans les buts, une paire centrale Nasraoui-Ghram qui assure, deux latéraux vivaces comme Dagdoug et Mâaroufi, un Ghorbel prêt à suppléer ce dernier sur le flanc droit, le CSS peut produire du jeu. Il faut cependant donner plus de liberté à Naby Camara,  Walid Karoui, Aymen Harzi et même à Chadi Hammami pour  développer  et soutenir l’attaque. Nabil Kouki doit maintenant exploiter ce potentiel à bon escient afin de convoiter à terme une place d’accessit continental.

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