Cinq défaites en sept matchs. Le parcours de l’USBG est alarmant.
Nous l’avons déjà abordé dans ces mêmes colonnes : le changement d’entraîneur à la tête de l’USBG n’était pas la solution miracle pour sauver l’équipe du naufrage et changer son destin, déjà scellé, dans ce play-off. Le match contre le CA l’a bien confirmé avec une nouvelle défaite qui a dissipé tout espoir de pouvoir remonter la pente et de quitter la dernière place. Le tandem Hakim Aoun-Larbi Jaber n’a pas réussi à faire mieux que le coach Aymen Chaouat qui a été remercié parce qu’on lui a fait endosser toute la responsabilité des mauvais résultats des «Jaune et Noir». Les deux coachs, appelés pour une «mission impossible», n’ont pu sauver les meubles, changer le visage de l’équipe, l’état d’esprit des joueurs, et se sont résignés en essuyant un nouveau revers face à un Club Africain, qui cherchait à tout prix les trois points.
Mauvaise approche
et jeu contre-nature
Sur ce, on ne peut reprocher aux joueurs la défaite, mais on peut noter leur mauvaise approche du match, surtout l’entame inexplicable de ce duel avec une première mi-temps poussive où l’équipe jouant à dix derrière, refusait carrément le jeu. Quand on aligne une défense à cinq avec trois axiaux fixes (Ben Kheder, Mejri, Mhadhebi) et deux arrières qui ne sont pas des latéraux de percussion et de vrais excentrés (Gilles Bahia et Alâa Dahnous), on le paie au final. Quand on aligne deux milieux purement défensifs, plus récupérateurs que créateurs (Aness Sassi, Presnel Banga), on ne peut rivaliser. Quand on force deux bons joueurs de couloir, que sont Waddhah Zaïdi et Adem Rejaïbi, à jouer contre nature, à se replier en permanence et à bloquer les issues sur les flancs, on ne peut se projeter. Quand on joue avec une seule pointe isolée devant ( Rafik Kamergi), cela montre que l’USBG a évolué pour ne pas perdre, alors qu’elle n’avait plus rien à perdre !
Quand on veut, on peut !
Quarante-cinq minutes pénibles et le verrou a fini par sauter à l’ultime minute de cette première période sur penalty obtenu par Zouhaïr Dhaouadi et converti en but par Nader Ghandri. Voilà une première mi-temps de gâchée. Par la suite, les changements opérés, surtout après l’incorporation de l’attaquant Fakhreddine El Ouji (laissé inexplicablement sur le banc), ont montré que quand on veut, on peut, puisque l’égalisation est vite intervenue. Mais ce n’était que feu de paille et les réflexes défensifs pour défendre ce nul vont reprendre le dessus et nous faire revenir à la physionomie de la première mi-temps avec un Club Africain, qui presse haut devant, et une USBG qui essaie de tenir jusqu’au coup de sifflet final pour sauvegarder son point du nul. En fait, la troupe du tandem Aoun-Jaber n’a fait que reculer l’échéance avec un second but encaissé, encore une fois, dans les dernières minutes. C’est dommage pour cette USBG, capable de mieux s’exprimer et de proposer un football qui séduit avec un jeu porté vers l’attaque. Il valait mieux pour une équipe dont le sort était déjà fixé de perdre la tête haute et ne pas se recroqueviller derrière. Espérons que le message est reçu pour le nouveau staff technique, dont on n’attend pas monts et merveilles lors des trois matches qui restent.