La vague de démissions au sein des conseils municipaux se poursuit à un rythme de plus en plus effréné au point de rendre les municipalités totalement paralysées dans la mesure où les citoyens se trouvent, désormais, dans l’impossibilité d’accéder aux services ou aux prestations que leurs mairies doivent leur rendre.
Comment pourrait-on percevoir ce mouvement de démissions qui interviennent quotidiennement dans les municipalités, qu’elles soient dirigées par des partis politiques, des alliances électorales ou des personnalités indépendantes ?
La question est d’autant plus plausible que les divisions, les dissensions et les conflits de gestion n’ont pas mis beaucoup de temps pour éclater entre les membres d’un même conseil municipal appartenant, parfois, à quatre ou cinq partis politiques, sans compter les conseillers considérés comme indépendants n’ayant de comptes à rendre à personne.
Les résultats ne se sont pas fait trop attendre dans la mesure où l’on s’est trouvé aujourd’hui, une année après les municipales du 6 mai 2018, face à des conseils municipaux où les membres ne s’adressent pas, parfois, la parole, agissent chacun pour son propre compte et distillent les promesses, chacun de son côté, aux adhérents de son parti sans prendre en considération les possibilités réelles de concrétisation de telles promesses.
Pour être plus clair, ne faut-il pas avoir le courage et l’audace de reconnaître l’échec cuisant de l’approche participative en matière de gestion de l’action municipale mise en œuvre à la faveur du dernier rendez-vous électoral municipal du 6 mai 2018 ?
Approche dite participative ou consensuelle qui a vu trois ou quatre partis s’associer pour la gestion d’une quelconque municipalité sur la base de concessions, de compromis ou de deals qui n’ont pas résisté au premier malentendu, provoquant ainsi la paralysie des conseils municipaux dont les citoyens payent aujourd’hui les frais.
On attendait monts et merveilles de la mise en application du pouvoir local et de l’accession des compétences régionales à la gestion des affaires de leurs régions.
Les échecs constatés jusqu’ici ne peuvent pousser, en aucune manière, à rejeter l’expérience ou à la considérer comme improductive. Il faudrait se mobiliser pour rectifier les erreurs et remettre les pendules à l’heure en étant convaincu qu’il est impératif de faire réussir l’expérience démocratique.