crédit photo : © Mokhtar HMIMA
Les CAN se suivent et ne se ressemblent pas. Et le rêve de rééditer le glorieux exploit de 2004 est toujours vivace. La nouvelle aventure commence ce soir avec le coup d’envoi des éliminatoires. Mission séduction.
On est à mille lieues de garder une bonne impression des dernières sorties officielles de notre équipe nationale que ce soit avec l’ex-entraîneur national Mondher Kebaïer ou sous la houlette de son successeur Jalel Kadri qui vient d’être officiellement confirmé à son poste.
A l’exception peut-être de l’orphelin succès réussi, contre toute attente, face au Nigeria (1-0) un certain 23 janvier 2022 au Cameroun pour le compte des huitièmes de finale de la dernière CAN, on n’était pas bien servi. Même la qualification à la phase finale de la Coupe du monde, réalisée de la manière la moins convaincante lors des barrages avec le Mali (0-1 et 0-0), était loin d’emballer les fans du club Tunisie qui a cessé de taper dans l’œil depuis belle lurette.Avec des joueurs au niveau technique tout juste moyen et des coaches peu créatifs, les spécialistes se demandent déjà comment les «Aigles de Carthage» vont-ils pouvoir honorer le football tunisien et africain au Qatar.
Entretemps et d’ici là, il va y avoir beaucoup de matches officiels et amicaux qui vont nous permettre de voir un peu plus clair, quant aux prédispositions réelles du onze national obligé de se relooker au mieux et de plaire. Et c’est dès aujourd’hui que nous espérons déceler les premiers signes du changement escompté face à la Guinée équatoriale à Radès dans le cadre des éliminatoires de la CAN 2023 (Côte d’Ivoire).
Il est vrai que ce groupe est loin de réunir des foudres de guerre capables d’empêcher la Tunisie d’obtenir son visa pour la Côte d’Ivoire, mais une force de frappe éloquente serait à même de nous édifier sur l’amélioration (ou non) du niveau de notre sélection.
Six points à ne pas marchander
On ouvre donc ce soir face à la Guinée équatoriale, un client que nous connaissons parfaitement bien. Jamais auparavant, la Guinée équatoriale n’est parvenue à damer le pion à notre sélection en Tunisie.
La dernière victoire des Aigles de Carthage remonte au 3 septembre 2021 (3-0) dans le cadre des éliminatoires de la Coupe du monde. Mais il ne faut pas perdre de vue, non plus, que cet adversaire nous avait rendu la monnaie de la pièce au mois de novembre de la même année (0-1) chez lui dans le même cadre. Ce qui veut dire que les trois points de la victoire ne seront pas à marchander ce soir. Il en sera d’ailleurs de même pour le déplacement de dimanche prochain à effectuer au Botswana où la victoire sera également impérative si on envisage vraiment de bien baliser le chemin de la qualification et de prouver qu’on est sur la voie de la progression.
L’attaque en point de mire
Tout le monde aspire à ce que toute l’équipe carbure à plein régime. Particulièrement la ligne d’attaque, ce compartiment qui nous a souvent laissé sur notre faim.
La défense, composée des habitués du club Tunisie, Talbi, Ifa, Draguer et Maâloul, renforcés par les nouveaux venus Ghandri, Ghram, Bellamine et Kaïeb, ne doit poser aucun problème pour une équipe dont le jeu de prédilection est «défensif».
Pour sa part, le milieu de terrain regorge de joueurs capables d’honorer leurs contrats, à l’instar de Aïdouni, Ben Romdhane, Msakni, Sassi, Majebri et Ben Slimane. Ce compartiment rassure toujours même si aujourd’hui il sera privé des services de Chaâlali (blessé), l’un des joueurs les plus en vue cette saison.
Mais là où le bât blesse, c’est la ligne d’attaque qui souffre de l’absence d’un vrai buteur. Pourra-t-on faire du neuf avec des vieux comme Khénissi, Msakni, Sliti ou Jaziri? On se pose toujours cette question.