Accueil Sport Eliminatoires CAN 2023 — Aujourd’hui (14h00) | Botswana-Tunisie: Sur la même lancée

Eliminatoires CAN 2023 — Aujourd’hui (14h00) | Botswana-Tunisie: Sur la même lancée

L’équipe de Tunisie a tous les atouts techniques et les ressources mentales pour enchaîner.


Tourner la page de la belle victoire sur la Guinée équatoriale, revenir sur terre, faire preuve d’humilité et se concentrer suffisamment sur un parcours qui vient à peine de commencer et qui est encore semé de grosses embûches, voilà l’état d’esprit avec lequel il faut aborder ce second match du groupe 3 contre le Botswana. Ce faisant, c’est un peu prématuré d’afficher une euphorie assez démesurée et de dormir sur ses lauriers. Jalel Kadri peut vanter d’une autre façon et avec un discours différent et moins arrogant le mérite de ses joueurs pour les protéger et se protéger lui-même de l’autosatisfaction qui peut être un frein à la progression. Nous avons eu raison d’une Guinée équatoriale fort amoindrie par l’absence de pas moins de cinq piliers qui ont construit sa belle épopée lors de la CAN au Cameroun, et qui est en période de rodage avec un nombre de matches insuffisant dans les jambes et, donc, pas assez de ressources physiques et mentales pour tenir 90 minutes. Son dispositif était d’une telle fragilité et vulnérabilité qu’il a volé en éclats en 8 minutes avec trois buts encaissés coup sur coup. Si on fait le rappel de tout cela, c’est pour une mise en garde contre l’excès de confiance qui peut nous jouer un mauvais tour au Botswana.

Pour un dispositif plus équilibré

La première tâche de Jalel Kadri est donc de tempérer l’ardeur de son groupe et d’aligner un onze de départ fait de savants équilibres pour grappiller intelligemment les trois points en terre adverse sans s’exposer au risque de se faire piéger. Cela exige des changements dans certains postes, dans les profils de joueurs et dans le système de jeu en lui-même. Ainsi, Ali Mâaloul commencera le match comme arrière gauche à la place de Ali Abdi qui ne sera pas transféré côté droit pour prendre la place de Mohamed Drager, car on a besoin d’un joueur plus musclé sur ce flanc avec un grand boulot défensif à faire devant un adversaire qui joue chez lui et qui est avide de rachat. Le gardien Béchir Ben Saïd sera maintenu dans les buts malgré la pression d’accorder une chance à Aymen Dahmen, tout comme la charnière centrale, Talbi- Ghandri, aux dépens de Bilel Îfa, relégué au statut de remplaçant. Avec une défense à quatre, ce sera un milieu à trois récupérateurs avec Mohamed Ali Ben Romdhane d’entrée à la place de Hannibal Mejbri pour épauler le duo de demis qui n’a pas démérité, Issa Laidouni- Ferjani Sassi. Le bloc défensif sera ainsi mieux sécurisé avec deux rideaux assez rapprochés et bien serrés pour limiter les espaces et faciliter les deux transitions défense-attaque et attaque-défense. Dans le compartiment de l’attaque, un changement de stratégie s’impose avec le choix de Seïfeddine Jaziri comme pointe de combat pour bien profiter des centres et des dernières passes de Naïm Sliti,qui affiche la grande forme, et le maintien de Firas Belarbi comme joueur de couloir droit, capable de se reconvertir en un 9,5 redoutable derrière le premier attaquant de pointe et de bien profiter de la deuxième balle sur renvoi de la défense ou sur déviation d’un partenaire. Un adversaire même modeste, comme le Botswana, on ne peut le prendre au piège qu’avec un ensemble équilibré, rusé, intelligent et pas avec de la précipitation, le tout, sans Youssef Msakni, resté à Tunis, Jalel Kadri est donc averti.

Charger plus d'articles
Charger plus par Hédi JENNY
Charger plus dans Sport

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *