Après la traditionnelle épreuve de philosophie qui a ouvert, avant-hier, le bal des examens du baccalauréat, session 2022, les candidats ont planché, hier, sur la première matière principale de leur section. Les élèves de la section Lettres ont passé l’épreuve de la pensée islamique qui était abordable et sans surprise, selon un groupe de candidats de la section que l’on a rencontrés devant le lycée de la rue de Marseille, aménagé, comme à l’accoutumée, en centre d’examens. Les élèves de la section Economie Gestion étaient également satisfaits. L’épreuve composée de deux parties (chacune sur dix points) ne présentait pas de difficulté particulière. Ces derniers ont planché sur les thèmes des échanges internationaux de biens et services et de la concentration verticale des entreprises en amont et en aval —un thème qu’ils ont étudié au cours du troisième trimestre— et ont disserté sur le rapport existant entre la croissance économique et le développement humain. «Je trouve que le sujet d’examen de cette année est abordable et classique et surtout il est plus facile que celui de l’année dernière. Il est à la portée des élèves qui ont révisé convenablement le programme d’économie-gestion», relève Maher, un candidat de la section Economie-Gestion.
Par contre, les élèves des sections Mathématiques et Sciences expérimentales affichaient une mine mi-figue, mi-raisin à la sortie du centre d’examens après avoir planché pendant trois heures sur l’épreuve des sciences de la vie et de la terre pour les candidats de la section Sciences expérimentales et pendant quatre heures sur l’épreuve de mathématiques pour les élèves de la section Mathématiques. «Les candidats de la section Mathématiques ont trouvé l’exercice d’arithmétique particulièrement long et ont été surpris par le degré de difficulté de certains exercices de l’épreuve. L’exercice d’arithmétique était particulièrement long, a relevé Basma, candidate de la section Mathématiques. Nous n’avons pas l’habitude de travailler sur des exercices aussi longs. Quant à l’exercice d’analyse, il est composé de deux parties. La première était facile et la seconde difficile. Nous avons eu également un exercice qui a combiné les similitudes et les complexes, ce qui a surpris un grand nombre d’entre nous. C’est la première fois que nous planchons sur un exercice de ce genre. C’est une épreuve qui n’est ni facile ni trop difficile, mais que j’ai trouvée, par contre, particulièrement longue». C’est la tête basse et affichant un air dépité que des candidats de la section Sciences expérimentales ont quitté le centre d’examens de la rue de Marseille. La mine sombre, certains se sont réfugiés dans un coin refusant de parler du sujet d’examen et préférant quitter par la suite les lieux pour aller se reposer avant de réviser la matière programmée pour aujourd’hui. D’autres candidats discutaient, par contre, vivement, comparant les réponses dont ils se souviennent à celles de leurs camarades afin de savoir s’ils ont répondu correctement aux exercices de l’épreuve. Les questions ont porté sur la quasi-totalité du programme de la matière sciences de la vie et de la terre. Ces derniers ont planché sur la reproduction féminine, la génétique et l’évolution biologique, la reproduction masculine, l’immunité, la neurophysiologie et la génétique des diploïdes. «C’est une épreuve qui n’est pas facile, note Jihène, une candidate de la section Sciences expérimentales. Ce n’est pas non plus une épreuve qui est difficile. Un élève, qui a l’habitude d’avoir dix ou onze de moyenne au cours de l’année, a des chances d’obtenir la même note à cette épreuve. C’est une épreuve qui comporte des exercices de compréhension et de réflexion. Il faut avoir bien compris les chapitres que nous avons étudiés au cours de l’année pour pouvoir répondre sans faire trop de fautes. Un exercice a particulièrement surpris la plupart des candidats. C’est un exercice qui traite à la fois de l’immunité et de la reproduction masculine. Nous n’avons pas eu l’occasion de travailler un exercice de ce type en classe. J’espère que je ne perdrai pas trop de points sur cet exercice».
crédit photo : © Koutheir KHANCHOUCH