Pour gagner en notoriété, la Tunisie doit battre le Japon dans son fief. Ce qui n’est pas facile après la raclée que les Nippons ont infigée au Ghana (4-1), l’un des grands de notre continent. Duel très intéressant !
Personne n’arrive plus à donner un jugement de valeur qui peut tenir la route à propos de l’équipe nationale qui reste encore attachée à son irrégularité dans le rendement et à ses résultats qui donnent le tournis aux spécialistes les plus avertis. Elle souffle le chaud et le froid en même temps et elle peut gagner quand on ne l’attend pas et décevoir de la pire des manières quand on la croit capable de la plus facile des victoires. En témoignent ses deux derniers résultats face au Botswana (0-0) et contre le Chili (2-0). Décevoir dans un match officiel et «épater» dans une rencontre amicale, aussi paradoxalement, prouve qu’il y a un vrai problème à résoudre le plus rapidement possible.
D’ailleurs, on n’en est pas aux premiers exemples illustrateurs. Il y a lieu de rappeler à ce propos les scores de notre sélection enregistrés lors de la dernière CAN : Tunisie-Burkina Faso (0-1), Tunisie-Nigeria (1-0), Tunisie-Gambie (0-1), Tunisie-Mauritanie (4-0), Tunisie-Mali (0-1)…
Allez chercher à comprendre !
Cette inconstance ne rassure guère et nous laisse toujours dans l’incertitude et la peur du pire. Il est vrai que le score positif réalisé face au Chili n’est pas une vraie référence car tout un chacun sait que l’adversaire éliminé en Coupe du monde, se trouve en pleine période transitoire et de reconstruction sous la houlette d’un nouvel entraîneur, mais cela ne minimise en rien le brio de notre équipe nationale. La réussite qu’a connue notre sélection, à tous les poins de vue, nous a juste fait rêver puisque comme par enchantement tous les problèmes recurrents se sont estompés totalement.
Dahmen et Jebali de gagnés !
Il y a quelque temps, on était à la quête de deux joueurs capables d’exceller dans deux postes clés : gardien de but et avant-centre. Face au Chili, Aymen Dahmen et Issam Jébali semblent nous dire qu’ils sont là pour combler ce vide qui harasse le staff technique et les supporters du club Tunisie. Jébali a fait ses preuves en marquant le deuxième but de la rencontre après avoir été incorporé en deuxième période à la place de Jaziri et quelques minutes après que l’arbitre lui eut refusé un but pour hors jeu imaginaire. De son côté, Aymen Dahmen a été l’auteur de quelques arrêts décisifs grâce à ses réflexes de félin tout en s’interposant magistralement en deux temps sur un penalty tiré par le Chilien Valencia à la 91’. Même si on continue de soutenir l’idée que les matches amicaux peuvent souvent leurrer, on attend quand même une confirmation de la bonne santé affichée par nos «Aigles de Carthage» contre le Japon. Ce dernier s’avère très redoutable. Il vient d’étriller l’un des géants d’Afrique, à savoir le Ghana sur le score sans appel de 4 buts à 1. Le message des Nippons est des plus clairs. Ils ne veulent pas marchander l’octroi de la coupe de leur tournoi de Kiri cette année. Les Japonais, qui se trouveront dans le groupe «E» à la phase finale de la Coupe du monde avec l’Allemagne, l’Espagne et la Nouvelle-Zélande ou le Costa Rica, seront un vrai casse-dents pour la Tunisie dans la finale de ce tournoi. Leur rencontre sera l’heure de vérité notamment pour notre équipe nationale et son coach Jalel Kadri. C’est qu’une autre prouesse ménagera ce dernier et poussera ses opposants, les plus convaincus de ses «limites», à différer leurs critiques pour d’autres contre-performances. Il n’y a pas mieux que les résultats positifs pour donner raison à quelqu’un !
