L’effervescence et la joie qui ont régné, hier, dans les foyers tunisiens, à l’occasion de la proclamation des résultats de la session principale de l’examen du baccalauréat 2022 sont à saisir comme un instant de bonheur, un moment d’espoir et un sentiment de retour à ces anciens temps où l’annonce des noms des bacheliers (dans l’attente de ceux qui les rejoindront à l’issue de la session de contrôle) était vécue comme une fête générale où les sentiments de communion se conjuguent à ceux du partage.
Est-il encore besoin de souligner qu’en dépit de la crise dans laquelle patauge le système éducatif national depuis des décennies, de la cacophonie qui caractérise le fonctionnement de l’institution éducative et du discrédit qui menace nos examens nationaux, en premier lieu celui du baccalauréat, dans leur essence même du fait de la l’amplification du phénomène de la triche, les Tunisiens continuent toujours à investir et à s’investir dans le savoir et à considérer que l’école, quoi qu’en disent les détracteurs, reste conçue comme l’ascenseur qu’il est impératif d’emprunter pour assurer sa promotion sociale.
Et s’il existe une symbolique à dégager ou un enseignement ou un message à retenir de ces scènes de joie et de liesse qui ont accompagné, hier, la proclamation des résultats du bac 2022, c’est la conviction partagée par les candidats, les parents et l’ensemble des membres de la famille éducative que les sacrifices qu’ils ont consentis tout au long de l’année scolaire écoulée ont porté les fruits qu’on attendait et que le bonheur de réussir ne peut être égalé que par l’investissement de poursuivre avec abnégation et persévérance sur la voie du savoir et de la distinction.