Les regards seront braqués pour rien sur des «Jaune et Noir» qui n’ont pas les ressources physiques, techniques et encore moins mentales pour faire un exploit et jouer les trouble-fête
Bien sûr, on aurait tant aimé vivre des moments de suspense inouïs pour ce titre de champion qui se joue à distance entre l’EST et l’USM et voir l’USBG capable d’arbitrer dignement ce duel. Mais pas trop d’illusions à se faire à ce sujet et pour les amateurs d’énormes surprises, on pourra même dire : circulez, il n’y a rien à voir. Les premiers à ne pas y croire sont les Monastriens eux-mêmes qui sont les seuls concernés par le résultat de ce match entre «Sang et Or» et «Jaune et Noir». Ils l’ont constaté de leurs propres yeux quand ils n’ont eu aucune peine mercredi à venir à bout de cette USBG qui erre comme une âme en peine et qui n’a pour objectif que de faire le plus tôt possible ses valises et de tourner la triste page d’un play-off raté sur toute la ligne.
Un bateau sans vrais
commandants à bord
Le changement de l’entraîneur Aymen Chaouat n’a pas donné l’effet escompté et redressé la situation. Bien au contraire, sous la houlette du tandem Hakim Aoun-Larbi Jaber, les choses ont empiré. En pleine compétition, les deux entraîneurs ont brillé par leur manque d’expérience dans la gestion d’une équipe en crise et en panne de résultats. Ils ont montré leurs limites lors du dernier match contre l’USM sur le plan tactique. Une charniêre défensive à trois ( Ben Khedher-Mhadhebi -Mejri), un bloc très bas avec deux latéraux plus défenseurs que joueurs de montées offensives et de surnombre dans un milieu qui s’est trouvé dégarni et perméable et, cela va de soi, une attaque isolée , coupée du reste de l’équipe et donc émoussée et inefficace. Tout ce bloc défensif excessif pour prendre un but dès la dixième minute et un plan de jeu mal conçu qui tombe à l’eau d’entrée sans possibilité et sans gros atouts sur le banc pour y remédier. Si l’USM avait voulu appuyer sur les pédales en seconde mi-temps, la note aurait été plus salée.
Sauver la face
Il n’y aura aucune honte à perdre contre une Espérance plus forte et plus motivée, mais il n’ y aura aucune excuse pour justifier une défaite essuyée dans l’indifférence quasi totale même si l’USBG n’a rien à gagner d’un sursaut assez tardif. Il y a une image de marque de l’équipe et des couleurs auxquelles on doit rester attachés et qu’on doit défendre même en l’absence d’enjeu. Terminer ces 10 matches du play-off avec trois maigres points du nul et huit défaites de très mauvais goût serait plus qu’un triste passage à côté de la plaque. Ce serait une vraie catastrophe, un véritable fiasco sur tous les plans, dont la responsabilité incombe à tous, comité directeur, staff technique et joueurs. Mais il est trop tard pour redresser la barre. Les carottes sont déjà bel et bien cuites.