Le CSS et le CA ont désormais jusqu’au 11 courant pour régler leurs dettes envers leurs créanciers afin de pouvoir participer à la Coupe de la CAF. L’EST a déjà réglé ses dettes et, de surcroît, est habilitée à prendre part à la C1 africaine.
Nos clubs sont lourdement endettés et ce n’est pas nouveau. Ils doivent des sommes faramineuses à d’anciens joueurs qui ont saisi les instances internationales pour percevoir leurs dus. Si l’EST a déjà réglé ses dettes et, de surcroît, est habilitée à prendre part à la C1 africaine, ce n’est pas toujours le cas pour le CSS et le CA. Le Club Sfaxien doit s’acquitter de la somme de 2,43 millions de dinars, alors que Didier Rostan Yimga et Serge Nicolas Song réclament 262 mille euros au CA, l’équivalent de 837 mille dinars, et ce n’est qu’une partie des dettes du club de Bab Jedid.
On paye ou on est disqualifié…
Les dettes ne peuvent, désormais, s’éterniser et les clubs, désirant participer aux compétitions continentales interclubs, doivent, donc, payer leurs créanciers pour y avoir droit.
Selon les règlements de la Confédération africaine de football, les clubs, qualifiés pour la Ligue des champions ou la Coupe de la CAF au titre de la saison 2022/2023, doivent régler les dettes envers leurs créanciers sur la base des décisions définitives des instances internationales rendues publiques.
Cela dit, le CSS et le CA bénéficient d’un report de délai de paiement de ces dettes. La date initiale était le 30 juin et la CAF l’a reporté pour le 11 de ce mois. Le 11 juillet, le CA et le CSS doivent payer leurs dettes. A défaut, ils seront disqualifiés.
Du côté du CA, les supporters ont entamé une campagne de dons pour un objectif total qui avoisine les 3 millions de dinars. A Sfax, la situation est encore floue. Le Comité supérieur de soutien du CSS, réuni mercredi, n’est pas parvenu à trouver une issue aux problèmes financiers du club. La réunion du comité a juste exposé la situation financière. Au total, le CSS doit s’acquitter de la somme de 6,878 millions de dinars pour lever l’interdiction de recrutement. Cette somme comprend les 2,43 millions dinars que le CSS doit verser à ses créanciers avant la date-butoir du 11 juillet. Le Comité supérieur de soutien du CSS devra se réunir mardi prochain à 13h00. Il a appelé les supporters du club à apporter leur soutien financier. A défaut, les membres du Comité de soutien ont brandi la menace de démissionner.
Incorrigibles !
Les dirigeants de nos clubs sont des incorrigibles. Il n’y a rien à dire là-dessus. Après les interdictions des recrutements, voilà maintenant que deux de nos clubs qualifiés pour les compétitions africaines sont en stand-by. Leur participation à la C3 africaine est tributaire du règlement de leurs créances avant la date- butoir du 11 juillet.
L’ESS n’en est pas en reste en termes de dettes, à la différence que le club n’est pas concerné par la date-butoir de la CAF, étant donné qu’il n’est qualifié ni pour la C1 ni pour la C3 africaine. Avec une dette globale dépassant les 70 millions de dinars, la situation financière de l’ESS est aussi catastrophique que les deux autres grosses cylindrées du championnat, le CA et le CSS. Le club du Sahel doit aussi des créances à d’anciens joueurs. Vivement le changement des statuts et le passage au régime de sociétés sportives !