L’espoir d’un redressement rapide d’une situation de plus en plus inquiétante s’estompe de jour en jour.
On peut dire que dans le camp du CSS, chaque jour apporte son lot de mauvaises nouvelles. Signe que les choses vont de plus en mal et que la gestion de la crise est en train de piétiner et même de patiner. Dernière mauvaise annonce : la Chambre de résolution de litiges de la Fifa vient de rendre son verdict en faveur de l’ex-joueur du CSS, Malick Evona (400 mille dinars à payer et interdiction de recrutement durant 3 périodes de transfert). La goutte qui a fait déborder le vase et qui confirme l’enlisement dans une impasse sans issue à court terme. L’entraîneur Nabil Kouki a eu raison de ne pas rester pour constater, subir et payer les dégâts, et même Lassaâd Dridi, approché pour prendre le difficile relais, a décliné l’offre. Il ne restait qu’une seule option et qu’une seule direction avant le 18 juillet, date de reprise des entraînements: Karim Delhoum. Ce dernier, bien entendu, ne pouvait pas dire non à son ex-club et a choisi Tarek Salem comme adjoint. La première séance n’a pas donné des signes d’espoir. Après le départ de Houcem Dagdoug, Mohamed Ben Ali pour l’Espérance, Malick Rayah pour l’Arabie saoudite, Aymen Harzi a opté tout récemment pour El Khalidia de Bahreïn. Trois pions de poids qu’on ne remplace pas du jour au lendemain. Ismail Diakité, Firas Chaouat, Walid Karoui, Nour Ezzamen Zamouri et le Libyen Anès Chebli ont brillé par leur absence à ce premier rendez-vous de préparation d’une saison qui ne s’annonce pas facile. Firas étudie une offre d’un club turc que le CSS refuse catégoriquement, tellement elle est peu intéressante financièrement. Walid Karoui est encore en discussion sur les clauses de son contrat et il peut à tout moment claquer la porte. Le Mauritanien Ismail Diakité, même s’il figure encore dans l’effectif «noir et blanc», est toujours en vacances et reste visiblement pas très chaud pour regagner Sfax dans les prochains jours.
Karim Delhoum s’est vu donc obligé de composer avec les petits moyens du bord et de piocher dans le réservoir des jeunes d’âge olympique pour trouver des joueurs capables de se hisser en équipe séniors, comme l’ont fait avec brio Alâa Ghram et Mohamed Nasraoui. Cette option pour les jeunes du club sera donc l’axe principal de la politique de formation d’un groupe new look.
Assemblée du 18 août : mystère total
Le 2 août est le dernier jour pour le dépôt de candidatures en vue de l’élection d’un nouveau comité directeur, prêt à assumer ce lourd héritage. Ce qui est sûr, c’est qu’on ne fera pas la queue devant l’administration du CSS pour présenter une liste d’une nouvelle équipe dirigeante. On pressent plus grave, le pire : l’absence totale de candidats. Ce qui ne sera pas très apprécié par le président du comité par intérim, Moncef Sellami, qui n’en peut plus et ne veut plus de ce lourd fardeau qu’il porte quasiment seul sur les épaules. Quand un grand club aussi prestigieux que le CSS est devant un horizon aussi obscur et aussi sombre, avec un tas de difficultés et d’incertitudes, sans comité directeur stable, on ne peut que se poser la question: où va notre football et quel avenir pour ce professionnalisme qui est en train de mettre plus d’un club à genoux ?