Les Timoniers tunisiens qui se sont succédé à la tête de l’équipe nationale ont souvent eu recours aux expatriés. Et lors de l’édition en cours de la CAN, le nombre de notre «colonie» de l’étranger est plus élevé qu’auparavant. Ce faisant, un rapide flash-back nous rappelle que lors de la CAN de 2017 au Gabon, Henri Kasperczak avait fait appel à une bonne dizaine d’expatriés. En 2004 à Tunis, Roger Lemerre a compté sur 11 éléments évoluant à l’étranger.
Deux décennies se sont écoulées et le visage de l’équipe de Tunisie a bel et bien évolué. Auparavant, seuls les joueurs évoluant dans les grands clubs tunisiens formaient le noyau dur de la sélection nationale. Mais depuis que la CAN est devenue l’évènement à ne pas rater, la donne a radicalement changé.
En effet, à partir de la CAN 1996 organisée par l’Afrique du Sud, les Adel Sellimi (FC Nantes/France), Mehdi Ben Slimane (Marseille/France) et autre Zoubeir Baya (SC Fribourg/Allemagne), ont brillé de mille feux. Au final, la Tunisie a atteint l’apothéose face aux Bafana Bafana de Mark Fish, Doctor Khumalo, Phil Masinga et autre Shaun Bartlett.
Marc Lamti, le benjamin de la CAN
Par la suite, au fil des années, la tendance s’est poursuivie via une nouvelle génération de joueurs qui ont porté la Tunisie.
Les Issam Jomaa, Imed Mhadhbi, Yassine Chikhaoui, Karim Hagui, Silva Santos et Chawki Ben Saada étaient alors des maillons forts et incontournables du Team Tunisie. Idem pour les Chawki Ben Saada, Alaeddine Yahia, Yassine Mikari, Houcine Ragued, Sami Allagui, Jamel Saihi, des joueurs chevronnés qui ont marché dans les pas de leurs prédécesseurs.
Aujourd’hui, la sélection dispose de chefs de files rompus au haut niveau tels que les Wahbi Khazri (AS Saint-Etienne), Elyès Skhiri (Montpellier), Naim Sliti (Dijon), Dylan Bronn (La Gantoise) et autre Youssef Msakni (KAS Eupen). Last but not least, notre sélection est la plus jeune d’une Coupe d’Afrique des Nations où le milieu de terrain du Bayer Leverkusen, Marc Lamti (18 ans), fait figure de benjamin.