Accueil Sport Natation | La Tunisie termine quatrième au Championnat d’Afrique : Sami Achour : «On ne pouvait espérer mieux…»

Natation | La Tunisie termine quatrième au Championnat d’Afrique : Sami Achour : «On ne pouvait espérer mieux…»

Composée essentiellement de jeunes nageurs,  l’équipe de Tunisie s’est classée quatrième au Championnat d’Afrique de natation qui vient d’avoir lieu à Tunis. Pour le directeur d’élite, Sami Achour, le bilan est honorable.

Le rideau est tombé vendredi sur la 15e édition du Championnat d’Afrique de natation chez les seniors (Messieurs et Dames). Les épreuves se sont déroulées à la piscine olympique de Radès et à Gammarth plage. Outre la Tunisie, pays hôte, 29 nations africaines ont participé à cette joute africaine, à savoir : la Gambie, la Guinée, le Kenya, le Malawi, le Mali, le Maroc, le Ghana, l’île Maurice, le Mozambique, la Namibie, le Niger, le Nigeria, le Sénégal, le Soudan, la Tanzanie, l’Ouganda, le Zimbabwe, l’Angola, l’Afrique du Sud, le Bénin, le Botswana, le Burkina Faso, le Cap-Vert, l’Egypte, l’Eswatini, l’Algérie, le Madagascar, le Burundi et le Cameroun. 

Pour rappel, l’équipe de Tunisie a été représentée dans cette 15e édition du Championnat d’Afrique par 25 nageurs dont 11 filles : « Nos meilleurs éléments étaient absents à l’instar d’Ayoub Hafnaoui. Nous avons présenté une sélection nationale formée de jeunes nageurs qui préparent aussi le championnat arabe Juniors au Caire dans 10 jours. La moyenne d’âge est entre 15 et 17 ans avec quelques seniors tels que Adnane Béji, Mehdi Laâjili et Aziz Ghaffari. La Tunisie a terminé la compétition à la 4e place au classement général, ce qui peut être considéré comme une bonne performance. On ne pouvait espérer mieux sur le plan collectif et les classements par équipe..», nous a déclaré le directeur d’élite, Sami Achour, avant de poursuivre : « Pour espérer gagner par équipe, il faut implanter des bassins là où il faut avec des structures d’accueil fiables sur le long terme, et ce, sur les plans technique, administratif et financier. Il faut arrêter de rêver. On ne peut pas créer des champions avec trop peu de moyens, voire des moyens quasi-inexistants. On ne peut pas monter une équipe nationale qui rivalise avec l’Afrique du Sud, l’Egypte et l’Algérie avec les moyens que ces nations mettent en place ». Malgré ce tableau grisâtre qu’il a dressé, notre interlocuteur tient à préciser que «L’Afrique du Sud, l’Egypte et l’Algérie n’ont pas réussi à avoir des champions olympiques et du monde, malgré les grands moyens mis en place, ce que la Tunisie a réussi à faire en dépit dupeu de moyens dont elle dispose».Conclusion : si l’Etat met le paquet  en accordant les moyens qu’il faut à la disposition de nos fédérations et nos sportifs d’élite, nous serons en mesure de fabriquer d’autres champions olympiques et du monde  à l’instar de Mellouli et Hafnaoui.

Record de Tunisie battu par Boulekbeche…

Aux épreuves disputées à la piscine olympique de Radès, nos nageurs ont terminé à la quatrième place et raflé 14 médailles (1 or, 6 argent et 7 bronze).   

Outre les 14 médailles obtenues, un record de Tunisie a été obtenu entre autre par la jeune nageuse Jamila Boulekbeche.Malgré son jeune âge, Boulekbeche s’est, en effet, distinguée lors de ces 15es championnats d’Afrique, en gagnant la médaille de bronze du 800 m nage libre en 9’13 66, un  record de Tunisie des 16 ans.

Il est à noter que l’équipe de Tunisie a préservé son 4e rang au classement final après les épreuves de dernier jour, disputées vendredi à Gammarth plage.

En somme, c’est une participation honorable étant que la DTN de la Fédération tunisienne de natation n’aspirait pas plus de la part d’une sélection nationale composée essentiellement par de jeunes nageurs dont la moyenne d’âge varie de 15 à 17 ans.

Aux dires du directeur de l’élite, il faudra que l’Etat, à travers la tutelle, s’investisse davantage si on veut aller plus loin à l’échelle mondiale et on ne veut plus se contenter d’un miracle qui arrive une fois tous les 10 voire 20 ans. «Nos clubs sont surbookés avec des staffs qui ne savent pas pourquoi ils sont là sauf peut-être pour percevoir à la fin du mois un salaire de misère. Résultat des courses : ne dites plus l’arbre qui cache la forêt. Dites plutôt l’arbre qui cache le désert», conclut le directeur d’élite, Sami Achour, vraisemblablement agacé par le peu de moyens logistiques mis à sa disposition.

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