Après deux éditions annulées, le Festival du cinéma méditerranéen «Manarat» est de retour pour une troisième édition, dont l’ouverture a eu lieu avant-hier soir, le 30 août, au Palais d’Ennejma Ezzahra, et qui s’étalera jusqu’au vendredi 2 septembre 2022.
La cérémonie d’ouverture du festival a été tenue en présence d’environ 80 invités d’une dizaine de pays et de la ministre des Affaires culturelles, Mme Hayet Guettat, qui s’est exprimée sur l’engagement de son département et du Centre national du cinéma et de l’image (Cnci), dans l’organisation de cette édition. Elle a mis l’accent sur l’importance de la formation dans les métiers du septième art et sur l’ouverture du champ des possibles pour faire face à la complexité du travail cinématographique, aussi bien en Tunisie qu’aux différents pays de la Méditerranée.
Le directeur du festival, réalisateur et producteur tunisien Nidhal Chatta, a, pour sa part, précisé que cette édition, qui a été réellement mise en place en seulement quatre semaines et qui n’est pas compétitive, annonce le retour du festival et la préparation effective des prochaines éditions.
La question écologique et environnementale est au cœur de ce festival et une trentaine de films provenant de différents horizons seront projetés gratuitement et privilègement en plein air sur les plages d’Ezzahra, de La Goulette, de Hammamet et de Bizerte, à l’image de l’identité de «Manarat».
Cette édition, qui fête les cent ans du cinéma tunisien, s’est ouverte avec une avant-première nationale du film «Gad’ha» (Une seconde vie), du réalisateur tunisien Anis Lassoued. Un film qui a déjà été primé dans des grands festivals, tels que le Festival international du Caire et le Festival du Film arabe de Toronto, Canada. Cette projection était précédée d’un court-métrage français «Son visage» de Caroline & Eric Du Potet et suivie d’un film documentaire libanais «Beirut : eye of the storm», de la cinéaste palestinienne Mai Masri.
«Manarat» concernera non seulement des projections de longs et courts métrages et de films documentaires, mais également de films d’écoles de cinéma et de réalisateurs autodidactes. Des master classes dédiées aux jeunes cinéastes de toute la Méditerranée, des tables rondes autour de la «Culture et biodiversité» et des séances de pitching et de présentation de projets en phase de développement sont aussi programmées lors de cette édition.
Cette ouverture a été emballée avec des passges musicaux orchestraux rendant hommage à la musique de films de grands réalisateurs tels que Almodovar, Truffaut, Youssef Chahine, Nadine Labaki et Farid Boughdir. Des hommages ont également été rendus à l’acteur Hichem Rostom, au producteur Hsan Daldoul, à la première femme productrice en Tunisie Salma Baccar et à bien d’autres figures de l’univers cinématographique.
