Accueil A la une Rentrée scolaire sur fond de manœuvres syndicales : Les menaces fusent !

Rentrée scolaire sur fond de manœuvres syndicales : Les menaces fusent !

Les menaces des syndicats de l’enseignement à la veille de la rentrée scolaire n’ont pas de quoi surprendre. Ceux qui suivent les faits savent que des agendas sont déjà prêts pour perturber cet événement et le reste de l’année. Bien sûr, tous les arguments (ou les prétextes) sont là.

D’ailleurs, on a passé tout l’été à entendre les “ténors” de ces syndicats (aussi bien de l’enseignement supérieur que primaire et secondaire) se livrer à des attaques en règle contre les ministères concernés et les mesures administratives ou réglementaires prises pour organiser le déroulement normal des affaires.

Prétextes ou arguments

Si, aujourd’hui, on constate que les responsables syndicaux mettent en avant des questions disciplinaires, c’est tout simplement pour aller plus loin et montrer ce qu’ils appellent l’iniquité de ces dispositions à l’encontre de certains cadres. Pour la Fédération générale de l’enseignement secondaire (Fges) et sa cadette du primaire, les raisons ne sont pas à chercher trop loin. Elles remonteraient à… 2011 ! Des accords conclus à cette époque doivent être honorés. Justement, pourquoi maintenant?

Les parents et les élèves n’ont rien à voir dans de tels accords ni avec la manière dont ils ont été conclus, ni même par qui. Pourquoi soulever des questions qui remontent à si loin ? Ne suffit-il pas qu’il y ait ces autres problèmes qui sont, également, en suspens et qui n’ont pas été résolus ? A tout cela s’ajoute la question des enseignants déférés devant les conseils de discipline et dont la fédération exige l’annulation de toutes les mesures disciplinaires. Même chose au niveau de l’enseignement supérieur. Le syndicat qui se présente comme l’union des enseignants universitaires chercheurs se dresse de façon virulente contre la mesure de suspension du directeur de l’Institut sportif de Ksar Saïd. Ce syndicat la juge ainsi injustifiée et contraire à la loi. Par conséquent, ce syndicat menace de se livrer à une série d’actions pour faire valoir les droits de leur collègue. Selon eux, toutes les accusations ne sont pas de nature à le traduire devant le conseil de discipline. La même attitude est adoptée par la Fges. Celle-ci soutient que les enseignants concernés par les mesures disciplinaires depuis l’année scolaire écoulée sont sans fondement. Les accusations font partie d’un complot et ne sont que… machination !

Rébellion permanente

Alors, cette fédération, se basant sur ces arguments, se dit prête à opérer une série de démarches, à commencer par le premier jour de la rentrée ! Voilà ce qu’on prépare à plus de deux millions d’élèves. Il y aura une suspension des cours d’une heure (10h00-11h00) le 15 septembre 2022. De plus, on nous promet, comme les années précédentes, une rétention des notes pour le premier trimestre. Du coup, nos élèves vont aborder leur année scolaire par des actions irresponsables qui ne manqueront pas de les déstabiliser et de les démotiver. Pourquoi irresponsables ? Ces syndicats savent, pertinemment, que le gouvernement ou le ministère (le pays, en somme) n’ont pas les ressources matérielles nécessaires pour satisfaire leurs interminables revendications. Par ailleurs, les parents ont le droit d’exiger que leurs enfants ne soient pas pris, à chaque conflit, comme otages. Ces manœuvres syndicales ont eu de lourdes conséquences sur les résultats des élèves et sur la baisse de niveau de notre enseignement en général.

Si l’intention des uns et des autres était bonne, des discussions auraient pu se dérouler au cours de l’été pour ne pas en arriver à ce stade. Mais, malheureusement, ce n’est pas le cas. L’impression que l’on a c’est qu’il s’agit pour une des parties de s’imposer et de faire accepter sa ligne de conduite. On remarque, justement, que, sur ce point, les syndicats dont nous parlons sont prompts à rejeter toutes les mesures ou directives administratives. Tout ce qui vient des départements ministériels concernés est refusé sous divers prétextes. C’est ce qui pousse à croire qu’il y a une rébellion permanente contre l’autorité de tutelle.

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