L’élimination en demi-finale de la Coupe face à l’ASM a fait de gros ravages dans le camp des Benguerdanais. Surmonter la déception énorme et remonter la dure pente ne seront pas chose facile.
Les fans «jaune et noir» ont eu tort de faire de gros rêves et de vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué. Avant d’affronter l’ASM en demi-finale de la Coupe Farhat-Hached, ils voyaient l’USBG déjà en finale et rêvaient de monter sur le podium et de brandir le précieux trophée. Le réveil a été brutal, et la défaite et le retour sur terre ont été cinglants. Ceux qui doivent payer cash cet impensable et amer échec se sont empressés de le faire. Le premier à quitter le club en ébullition a été le coach Nidhal Khiari, reconnaissant ainsi qu’il n’a pas su gérer une intersaison difficile et forger une bonne équipe de rechange après les nombreux départs enregistrés. Les matches amicaux disputés ont montré les limites d’un groupe qui n’a plus un nombre suffisant de piliers et qui a perdu ses automatismes et ses repères. L’élimination a fini par convaincre les plus réticents de la nécessité d’un changement à la tête du staff. Nidhal Khiari ne s’est fait pas prier pour décider de son départ. Et son remplaçant a été vite désigné : Chaker Meftah. Sans craindre l’immensité de la tâche pour laquelle il a été sollicité, ce technicien de longue expérience, qui a roulé sa bosse un peu partout, a dit immédiatement oui et a conclu un accord de principe avec le comité de Rabîi Louhichi, lui- même sur la voie de départ. Une assemblée générale élective a été improvisée à la hâte pour combler le vide administratif. Le plus pressenti pour prendre le relais est l’ancien président Jlidi El Orf, doté d’une bonne expérience comme premier responsable et qui a les qualités et les moyens de redresser la barre. Mais avec le départ annoncé aussi de l’homme fort de l’ombre, qui tire toutes les ficelles de la gestion du club des «Jaune et Noir», Wajih Jari, ces changements pourraient ne pas donner leurs fruits et ne pas sortir l’USBG d’une crise qui pourrait durer longtemps et dans laquelle il pourrait s’enliser. Surtout que le nouveau président du club annoncé Jlidi El Orf semble encore hésiter et peser le pour et le contre d’un pari risqué qu’il n’est pas sûr de gagner.