Alors que des informations en provenance de Doha faisaient état d’un premier diagnostic établi dans la capitale qatarie, Dr Chemli a affirmé que Msakni a été diagnostiqué à Tunis après accord avec le médecin du club Al Arabi. A-t-on pris un risque pour Msakni ? Et finalement, quelle version doit-on croire ?
Les communiqués laconiques et les déclarations courtes et sèches en informations : voilà une politique de communication qu’on pensait être d’un temps révolu. Mais voilà que la blessure du capitaine de l’équipe de Tunisie, Youssef Msakni, est venue nous le prouver. Par ailleurs, il n’y a pas que la FTF qui est obstinée par l’idée de vouloir contrôler l’information.
Cela dit, ce qui nous préoccupe dans l’affaire de la blessure de Msakni, c’est l’état de santé du joueur lui-même, au-delà de l’importance de la participation à la Coupe du monde.
Rassurer à tout prix ?!
Le premier média à parler de la blessure de Youssef Msakni a été, la chaîne qatarie Al Kass, qui a divulgué l’information mardi soir, autour de minuit (heure tunisienne). On a craint, selon Al Kass, que le capitaine de l’équipe de Tunisie ne soit touché aux ligaments croisés du genou, suite à une blessure contractée au cours du match comptant pour la 7e journée du championnat qatari, opposant son équipe Al Arabi à Umm Salal. Par ailleurs, Msakni a dû quitter le terrain à la 68’ de jeu. Si ce diagnostic avait été confirmé, il aurait mis en péril l’avenir sportif du joueur qui serait privé du Mondial qatari. On comprend dès lors l’inquiétude qui s’est emparée des médias sportifs tunisiens, d’autant que l’annonce de la blessure de Msakni est survenue quelques heures à peine après l’annonce de la liste de Jalel Kadri.
Quelques heures après, la FTF s’est pressée à diffuser une information rassurante sur l’état de santé du joueur. Aux alentours de 15h00 mercredi, un court et laconique communiqué est diffusé sur la page facebook de l’instance fédérale annonçant que le joueur est arrivé à Tunis et qu’il subit une batterie de tests médicaux. Dans le même communiqué, on a tenu bon à rassurer que le joueur est toujours à la clinique : «Le premier diagnostic révèle que Msakni n’a pas été touché aux ligaments croisés».
Quand on sait que le vol Doha-Tunis a atterri à 13h10, mercredi 14 septembre, selon le site officiel de l’aéroport Tunis-Carthage, on est curieux de savoir comment il a pu avoir le temps de quitter si vite l’aéroport, aller à la clinique et se faire diagnostiquer en moins de deux heures !
Or, selon le correspondant à Doha d’une radio de la place, le capitaine de l’équipe de Tunisie a été déjà diagnostiqué dans la capitale qatarie avant de s’envoler pour Tunis, sachant que tard dans la nuit de mercredi, la FTF a diffusé sur sa page officielle facebook une courte vidéo de moins d’une minute du médecin de l’équipe nationale, Dr Souheil Chemli, affirmant qu’il s’est concerté avec le médecin de l’équipe d’Al Arabi et qu’ils se sont mis d’accord pour que Msakni soit diagnostiqué à son arrivée à Tunis.
Une autre question s’impose : pourquoi prendre le risque de laisser le capitaine de l’équipe de Tunisie prendre un long vol qui dure en moyenne 7 heures sans connaître la nature de sa blessure (alors qu’on soupçonnait une blessure grave aux ligaments croisés) alors qu’à Doha, il y a un centre médical sportif des plus modernes au monde.
Peut-être bien que Wadi Jary (le premier à avoir contacté Msakni) a insisté pour que l’information sur l’état de santé du capitaine de l’équipe nationale soit diffusée à partir de Tunis.
Cherche-t-on à protéger Msakni ? Cache-t-on la vérité sur sa blessure ? En tout cas, ce dossier a été très flou, laissant maintes zones d’ombre à éclaircir.