Le sélectionneur national dispose d’un très bon effectif et d’un programme de préparation bien approprié qui lui permettent de viser haut en Coupe du monde.
Dans moins de deux mois, tous les championnats des pays qualifiés au Mondial 2022 marqueront un temps d’arrêt et les feux seront exclusivement braqués sur la phase finale de la Coupe du monde qui se déroulera au Qatar. Un rendez-vous prestigieux et grandiose auquel il faut se préparer avec soin et minutie. L’heure a donc sonné pour les Aigles de Carthage pour entamer leur préparation avec une série de matches amicaux contre des équipes de calibres variés et qui ont des styles et des systèmes de jeu différents. L’objectif est d’essayer plusieurs approches de jeu pour jouer contre chaque adversaire du groupe en fonction de ses qualités, de son potentiel offensif et de sa manière de quadriller le terrain. On ne jouera pas contre la France de la même façon qu’on procédera face au Danemark. C’est pourquoi le choix des matches de préparation est très important pour roder l’effectif à plusieurs schémas de jeu qu’on utilisera selon le besoin, la physionomie et les scénarios qui peuvent changer d’un match à l’autre
Tous les atouts pour réussir
Jalel Kadri n’a pas à se faire de soucis, côté effectif sous la main, ni à trop se creuser les méninges pour aligner le meilleur onze de départ approprié aux objectifs de chaque rencontre. Jamais il n’y a eu autant de richesse et de variétés en talents dans l’équipe de Tunisie. Dans les trois compartiments de jeu, il y a de très bonnes doublures à chaque poste et rares sont les joueurs qui peuvent se considérer comme titulaires irremplaçables et inamovibles. Presque tous seront constamment en ballottage et doivent cravacher dur pour faire partie du onze rentrant et ne pas être enclins au statut de réservistes. Dans les buts, Aymen Dahmen n’est pas à l’abri d’un sursaut rageur de Béchir Ben Saïd pour récupérer son statut de gardien titulaire de la sélection. En défense, Mohamed Drager n’est pas sans concurrent côté droit avec un Hamza Mathlouthi qui revient en force. Fini aussi le titulaire coûte que coûte et quelle que soit la forme pour Ali Mâaloul sur le flanc gauche. La concurrence va désormais jouer à fond avec Rami Kaîeb qui fait des merveilles dans son équipe. Cinq axiaux (Dylan Bronn, Bilel Ifa, Nader Ghandri, Montassar Talbi, Omar Rekik) batailleront âprement pour être la paire ou le trio de la charnière centrale. A l’entrejeu, ils sont huit, presque sur un pied d’égalité, à se disputer la bonne formule d’un milieu de terrain équilibré entre joueurs de récupération et joueurs de relance et de projection vers l’avant. Avec un nouveau venu, Chaim El Djebali, qui va bousculer certainement la hiérarchie dans ce secteur-clé. Issa Laidouni, Ghaylane Châalali, Ferjani Sassi, Hannibal Mejbri, Elyès Skhiri et Seifeddine Khaoui sont donc bien avertis. En attaque, les solutions et les arguments ne manquent pas. Cinq milieux offensifs créateurs sur les couloirs ou à l’intérieur comme régisseurs et joueurs de dernière passe décisive dans les intervalles (Anis Ben Slimane, Wahbi Khazri, Seifellah Ltaïef, Naïm Sliti et Youssef Msakni) donnent la possibilité d’option pour plusieurs formules d’attaque et les choix ne seront pas aisés non plus. En pointe de l’attaque, ils sont trois intouchables et indispensables (Taha Yassine Khénissi, Issam Jebali et Seifeddine Jaziri) pour se défoncer comme des forcenés pour un seul poste en cas d’option pour une seule pointe, et pour deux en cas d’option pour un tandem comme fers de lance. Avec un telle variété de talents qui se valent dans tous les postes et beaucoup de formules sur la table du staff, Jalel Kadri n’a pas à se plaindre de l’embarras du choix. C’est un atout considérable pour lui et il a tout le temps nécessaire pour tester tous les cas de figure. La Fédération n’a pas lésiné sur les moyens et lui a donné tous les moyens de réussite. A commencer par les deux matches amicaux de cette semaine en France. Un petit lot : les Îles Comores, demain pour aiguiser son appétit et faire une bonne entame de préparation. Et un gros lot : le Brésil le 27 septembre pour voir si les Aigles de Carthage ont les griffes indispensables pour rivaliser avec les grosses cylindrées du mondial. Un début de programme plus qu’alléchant. On en tirera, à coup sûr, pas mal d’enseignements avant de passer aux étapes suivantes.