Face à l’autorité de tutelle, Yaacoubi s’est montré intransigeant, menaçant de durcir le ton avec le pouvoir qui s’acharne, a-t-il dit, de provoquer des « batailles insensées et inutiles avec le secteur de l’enseignement secondaire »
L’accord entre le gouvernement et l’Union générale tunisienne du travail (Ugtt) sur l’augmentation des salaires dans le secteur public et la fonction publique ne fera pas obstacle à ce que la Fédération générale de l’enseignement secondaire poursuive la réalisation des revendications financières spécifiques des professionnels du secteur, a fait savoir le secrétaire général de la Fédération générale de l’enseignement secondaire, Lassaad Yaacoubi.
Dans une déclaration aux médias lors d’un meeting organisé, hier, au siège de la délégation régionale de l’éducation de Sfax 1, en présence des représentants des syndicats de base des différents gouvernorats du pays et des différents corps de l’éducation dans le gouvernorat de Sfax, Yaacoubi a tenu à préciser que le récent accord entre le gouvernement et l’Ugtt sur l’augmentation des salaires de la fonction publique et le secteur public n’entame en rien la lutte légitime du syndicat de l’enseignement secondaire en vue de réaliser les revendications matérielles spécifiques de ses adhérents.
Il a ajouté que «les négociations sociales, historiquement, sont des négociations de portée générale menées par le bureau exécutif de l’Ugtt au nom et pour le compte de tous les salariés, mais le règlement intérieur de l’organisation syndicale n’interdit pas à chaque secteur de poursuivre son action pour concrétiser les revendications spécifiques de ses adhérents ».
Il a souligné que ces revendications «demeureront toujours présentes et pressantes, dès lors qu’elles sont des revendications objectives et sérieuses qui tirent leur légitimité et bien-fondé de la situation socioéconomique du pays».
Face à l’autorité de tutelle, Yaacoubi s’est montré intransigeant, menaçant de durcir le ton avec le pouvoir qui s’acharne, a-t-il dit, de provoquer des « batailles insensées et inutiles avec le secteur de l’enseignement secondaire ».
Nous sommes résolus à faire entendre notre voix, a martelé le responsable syndical, menaçant d’étendre le mouvement contestataire de l’enseignement secondaire tous azimuts, citant en exemple la mesure de rétention des notes scolaires au cas où le gouvernement et l’autorité de tutelle refusent de renouer avec les négociations sociales pour trouver une issue à la crise.