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La réponse au bout d’un clic

Editorial La Presse

La grande polémique, qui agite depuis quelques jours le paysage politique, civil et médiatique national sur le contenu réel des engagements pris et signés par le gouvernement Najla Bouden afin que le Fonds monétaire international (FMI) accepte d’accorder à la Tunisie le fameux et tant attendu crédit évalué à 1,9 milliard de dollars américains, appelle une  question à laquelle il est  possible de répondre grâce à un petit clic qu’on peut opérer sur le site électronique du FMI pour savoir si le gouvernement a accepté et a signifié réellement dans son document remis au Fonds qu’il va  privatiser certaines entreprises publiques comme la Sonede, la Rnta ou la Steg, en contrepartie des fonds que le FMI va lui verser.

En plus clair et plus précis, au moment où les déclarations les plus contradictoires sur cette affaire essaiment à un rythme de plus en plus effréné et au moment où le gouvernement jure quotidiennement que les partenaires sociaux, en premier lieu l’Ugtt, ont été associés au plan d’action soumis au FMI et où les syndicalistes répliquent par la voix de leur secrétaire général  qu’ils ne savent rien des arrangements FMI-gouvernement, ne faudrait-il pas trancher en demandant aux responsables du Fonds de clarifier, à l’intention de l’opinion publique nationale, les choses en publiant sur leur site officiel les accords ou les pré accords auxquels ils sont parvenus avec  les autorités tunisiennes ?

Faut-il rappeler, également, à l’intention de ceux qui soutiennent que rien ne sera publié avant la signature définitive de l’accord tant attendu, que la politique communicationnelle suivie par le FMI depuis sa fondation s’articule sur deux principes fondamentaux: la clarté conjuguée à la transparence, d’une part, et l’accès ouvert à l’information qu’elle met à la disposition de tout demandeur, à tout moment, sans discrimination ni exclusion, d’autre part.

Encore une interrogation: ce silence assourdissant constaté auprès des pouvoirs publics et cette oreille qui n’écoute rien, même les remarques et les bons conseils d’amis dans le but de rectifier les erreurs, vont-ils perdurer où pourrait-on espérer avoir, un jour, une réponse propre à dissiper autant que possible les doutes et les suspicions ?

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