Accueil A la une Sécurité routière | Toujours autant d’accidents de la route : Beaucoup reste à faire…

Sécurité routière | Toujours autant d’accidents de la route : Beaucoup reste à faire…

Avec 7% de blessés en plus au 24 octobre 2022 par rapport à la même période de l’an dernier, les accidents de la route ont un coût considérable économiquement et dont on ignore ou sous-estime les répercussions…

Les accidents de la route ne fléchissent toujours pas véritablement ou à peine. C’est un fait. Les nouvelles font part de cas de décès çà et là, à travers tout le pays. Dernièrement, un médecin de renom, originaire du Cap Bon, est mort dans un accident routier. Personne n’est à l’abri de la «faucheuse» qui sème la mort sur nos routes, ce qui provoque l’émoi et la consternation auprès de la population. Oui, ce phénomène n’est pas propre à la Tunisie et se produit aux quatre coins du monde, avec des proportions différentes. Récemment, un célèbre acteur américain, Leslie Jordan, est mort dans un accident de la route aux Etats-Unis. La route tue toujours en 2022 et demeure un fléau de mortalité mondial. Malgré l’activisme des associations de sécurité routière en Tunisie, les points les plus graves ou préoccupants ne sont pas résolus. Seules certaines satisfactions du devoir accompli avec la sensibilisation permanente et la délimitation de certaines zones de circulation aux abords des écoles ou autres ont été réalisées jusque-là. Le manque de moyens humains et matériels est souvent évoqué comme source de blocage pour de nouvelles avancées.

En attendant, les chiffres font froid dans le dos…

Le dernier bulletin de l’Observatoire national de la sécurité routière au 24 octobre 2022, mis à jour quotidiennement, est implacable. Avec 4.299 accidents au 24 octobre 2021 contre 4.251 en 2022, il en résulte 48 accidents de la route en moins avec un taux baissier de 1,12%. Ce qui prouve qu’on a juste limité les dégâts, afin de ne pas avoir plus de catastrophes d’une année à l’autre. S’agissant de la gravité des accidents, ils sont moins mortels, mais avec toujours plus de blessés. Ainsi, il y a 806 cas de décès durant cette période contre 820 l’an passé, soit 14 victimes sur la route en moins. Là où le bât blesse justement, c’est le nombre de blessés avec une augmentation de 7%. Leur nombre est passé de 5.881 à 6.299 cas, soit 418 blessés de plus comparativement sur la même période entre 2021 et 2022. Le bulletin de l’ONSR ne précise pas leur gravité.

Voitures particulières, camions, taxis individuels et collectifs, camions, poids-lourds, vélos, motos et autobus se mélangent dans un décor indescriptible et avec un trafic dense chaque jour sans qu’on ne sache vraiment qui sont les fauteurs de trouble de premier acabit sur les routes et sentiers du pays. Pourtant, il est de notoriété publique de rappeler la dangerosité des «fous du volant» qui circulent comme des herbes folles au vent, en ville, sans garde-fous et en toute impunité.

Haro sur l’invasion des taxis collectifs

On peut estimer que le pire est évité à voir les taxis collectifs envahir continuellement les cités et de nombreux quartiers urbains, même dans des endroits, où ils ne sont pas censés transiter. Il est clair que ces derniers rendent de fiers services en termes de mobilité à la population pour la modicité des prix pratiqués par rapport aux taxis individuels devenus hors de prix, notamment ceux qui embarquent avec le recours aux applications mobiles de transport, mais ce n’est pas le moyen le plus sûr pour se déplacer. Ces «fous du volant» sont sources d’innombrables dangers et la cause de nombreux accidents de la route, mais ils continuent de circuler librement et de faire des victimes avec leur vitesse démesurée et la course effrénée contre la montre.

Maintenant, on retrouve des causes communes à tous les usagers de la route. Parmi les facteurs qui ont provoqué les accidents de la route, plus de 50% d’entre eux sont dus à l’inattention du conducteur et à la vitesse au volant. Sur plus d’une vingtaine de facteurs listés par l’ONSR sur leur site web, le non-respect de la priorité ou de la droite sont deux autres causes reconnues aux accidents de la route en Tunisie. Avec plus d’un millier de morts par an, la Tunisie fait figure de pays classé dans une liste noire pour la dangerosité de l’environnement routier, malgré certaines avancées en matière de sécurité routière. La qualité de l’infrastructure est également incriminée.

Charger plus d'articles
Charger plus par Mohamed Salem Kechiche
Charger plus dans A la une

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *