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handball crise du club africain : Les bons offices de Ridha Manaï

Objectif de la mission : réconcilier les factions rivales.
La grave crise (d’argent et d’hommes) dans laquelle s’est engluée la section handball du Club Africain tire-t-elle à sa fin ? Le miracle aura-t-il lieu ? Sans aller jusqu’à répondre par un oui catégorique, on peut dire que la partie est jouable, parce que les signaux prometteurs ne manquent pas, à l’heure actuelle. Et cela à la faveur des bons offices de l’ex-président de la section Ridha Manaï qui, par amour au club, a accepté la mission, ô combien ingrate et ardue, de parvenir à sceller la réconciliation entre les factions rivales qui s’entredéchirent, à… couteaux tirés, ce qui a lourdement nui à la section au cours des deux dernières années, avec à la clé, un bilan catastrophique. Du jamais vu dans la longue histoire handballistique du CA ! Pour mettre fin à cette «mascarade» qui n’a que longtemps duré, rien n’y fit, les tentatives de sauvetage entreprises par-ci, par-là, s’étant avérées improductives. Qu’en sera-t-il de celle de Ridha Manaï ?
Disons, tout de go et sans la moindre hésitation, qu’elle ne sera pas de tout repos, tout simplement parce que la lutte des clans qui sévit en ce moment frise l’animosité, à coups de boulets rouges tirés de toutes parts, sans pitié ni répit. Que faudra-t-il faire pour arrêter cette lutte fratricide ?
Qui parmi les belligérants fera des concessions ? Comment rétablir la convergence de vues entre des parties comptant sordidement sur leurs positions diamétralement opposées les unes aux autres? Comment faire comprendre aux frères ennemis d’une même section que leur «guerre» ne les honore pas, n’honore pas en tout cas leur club qui en a désastreusement pâti ? Lançant ses bons offices, Ridha Manaï, tel un… émissaire de l’ONU, a tôt fait de contacter les principaux acteurs de ce mélo, en l’occurrence Soufiène Ben Salah, Chedly El Gaïed, Houcine Sfar Gandoura et les frères Raouf et Taoufik Ben Samir, l’objectif étant de les ramener à la table des négociations.
«J’ai accepté cette mission, car je veux rendre encore service à mon club», indique-t-il, en exprimant sa satisfaction quant aux promesses générées par ce premier pas. Ne voulant ni anticiper ni céder au triomphalisme, Manaï tient à préciser que «la mission de réconciliation ne dépend pas seulement de la volonté des parties en conflit, mais aussi et surtout du soutien du président du club que j’irai voir, dès son retour de l’étranger, pour mettre les points sur les i». Et c’est vrai, dans la mesure où Abdessalem Younssi hésite encore à trancher dans cette affaire, soit à cause de l’ampleur des préoccupations de la section football, soit de peur de vexer le grand mécène du club Hammadi Bousbiaâ, dont dépend l’une des deux parties en conflit ! Au milieu de cette tempête qui gronde encore, les fans du CA s’impatientent déjà de voir où ira «l’émissaire de Mornag» dans son défi audacieux. Or, en dépit de ses lourdes tâches au sein de la Fthb et du Cnot, Ridha Manaï semble fermement décidé à gagner ce pari fou, en comptant sur plusieurs atouts, dont sa riche expérience de dirigeant, les relations solides qui le lient aux différentes tendances du club, sa qualité d’habile négociateur et le charisme qu’il s’est forgé depuis son brillant passage à la tête de la section handball du CA, lequel passage a été couronné du premier triplé (coupe, championnat et coupe d’Afrique des vainqueurs de coupe) dans l’histoire de ladite section.
Mohsen ZRIBI

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