Un deuxième match nul et encore les mêmes vives inquiétudes au niveau fond et forme. Destin en main avec le dernier match de la Mauritanie
Encore un 1-1 pour l’Equipe de Tunisie. Deux points en poche et des interprétations qui divergent. Nous avons évité la défaite hier devant un Mali fort respectable (un petit mot à ces pseudo consultants qui l’ont qualifié de faible et de prenable, épargnez-nous vos sottises). Deux points en poche et un dernier match contre la Mauritanie qui peut être celui de la qualification. L’espoir est entretenu, mais en même temps, beaucoup d’inquiétude. On ne sent pas que les joueurs sont solidaires et motivés. Pour le second match, on n’arrive pas à mettre de l’impact sur le jeu pour une bonne période. Giresse cherche encore la bonne formule, mais il se perd dans la loi de quelques stars et dans les interférences. L’équipe joue mal et quand elle fait un retour, elle n’arrive pas à confirmer.
Hier, Khazri, Skhiri, Chaâlali et Mériah ont émergé du lot contre un Mali humble et qui jouait simple et organisé. On a deux points de perdus, et non un point de gagné.
Khazri, le baroudeur
Giresse a subi la loi du public après le nul de l’Angola : Farouk Ben Mustapha est hors liste, Bedri, Khenissi firent leur entrée, alors que Kechrida retrouve sa place sur le couloir droit. Changement de style ? Pas vraiment puisque Chaâlali et Skhiri ont continué leur rôle de sortir la balle et de resserrer les espaces devant l’axe central. Sinon, toute une première mi-temps où le seul Khazri, seul contre tous et marqué par la forte chaleur, a été actif et menaçant. Il a manqué de réussite à la 2’ quand sa balle échoue sur la transversale et quand le gardien malien, qui s’est avancé, repousse le lob du même Khazri à la 7’. Ces deux tentatives ont donné de l’impact à toute l’Equipe de Tunisie mais le problème est que les contres n’ont pas suivi. Khazri, Bedri étaient hors sujet, Sliti mal inspiré, alors que le Mali essayait de temporiser et de faire circuler la balle proprement. Une autre occasion de Khazri à la 32’, mais son tir était un peu trop avisé. Il y avait un léger mieux de notre côté mais ce n’était pas si clair et concret. Le Mali a joué avec réalisme, conformément à ses moyens.
Grande première mi-temps de Mériah qui a neutralisé Manega, un attaquant costaud et «roublard». On sentait une équipe de Tunisie dans son élément malgré la chaleur et la fatigue, mais encore une fois pas de réussite dans les seize mètres. Kechrida n’était pas saillant sur le couloir droit, alors que Haddadi faisait de son mieux. L’Equipe de Tunisie, sans profiter de ses qualités individuelles, a fourni une prestation meilleure que contre l’Angola, mais pas comme on s’y attendait. Et encore une fois une seconde mi-temps qui apporte presque les mêmes faits contre l’Angola : une bourde du gardien, et des changements contestés.
La défaite évitée
La seconde mi-temps semblait prometteuse au début mais elle a fini par nous donner un revers à la 60’ avec un but gag pour le Mali. Corner entrant de Samesekou et Moez Hassan, fébrile déjà en première mi-temps, laisse la balle filer entre ses mains. Un but fatal qui aurait pu nous coûter une élimination. Heureusement que la chance était de notre côté avec un but chanceux de Khazri qui tire un coup franc dévié par un défenseur malien et qui se loge dans les filets à la 70’. Alors, le vrai et le bon retour ? C’est sans compter sur des changements contestés et vraiment insensés d’Alain Giresse. Il fait rentrer Msakni à la place de Bedri, Chaouat à la place de Khenissi et Ben Mohamed à la place de Sliti qui n’ont rien apporté : au contraire, l’équipe a calé, avec un terrible manque d’imagination en attaque. On n’a pas créé une seule occasion sur des enchaînements collectifs ou même sur un effort personnel.
A part la balle de Khenissi (tête au-dessus de la cage), rien à déclarer. Le pire a été évité : Hassan fait un arrêt déterminant devant Manega à la 83’. Giresse sait-il choisir ses plans de jeu et surtout ses hommes ? On a le droit de se poser cette question. Un mieux par rapport au match de l’Angola, mais encore ces inquiétudes au niveau de la construction du jeu. Et surtout un Alain Giresse qui transmet le doute et qui rate ses changements. Ce n’est pas une équipe qui peut rassurer si l’on a des ambitions de jouer les premiers rôles. Qui va être sacrifié après Ben Mustapha ? Pour l’équité, ça doit être Hassan.
L’équipe n’a pas un fond de jeu équilibré et consistant. C’est la réalité. En plus, elle ne sait pas gagner. La Mauritanie peut être un match piège. Quelque chose ne va pas dans les vestiaires, ce n’est plus un secret pour personne.