Accueil A la une Groupe D – ce matin (11h00) – Tunisie-australie (stade Al Janoub) : Vaincre coûte que coûte

Groupe D – ce matin (11h00) – Tunisie-australie (stade Al Janoub) : Vaincre coûte que coûte

crédit photo : © Mokhtar HMIMA
Les Aigles de Carthage doivent réussir avec mention le difficile examen face aux Australiens pour rester en course pour une place en huitièmes de finale.

Le beau match d’ouverture livré par l’équipe de Tunisie face au Danemark a montré que les Aigles de Carthage peuvent réaliser une bonne Coupe du monde et pourquoi pas un Mondial unique. Il est dommage que le réflexe défensif de Jalel Kadri en fin d’une partie contre le Danemark à notre portée pour sauvegarder le point du nul ait pris le dessus sur l’audace de continuer comme en première période à chercher les trois points du succès. Maintenant que cette page est tournée avec plein de points positifs, il n’y a pas d’autre alternative que de battre l’Australie et d’espérer une défaite des Danois devant les Bleus de Didier Deschamps pour accentuer nos chances de réaliser ce bel objectif derrière lequel on court toujours qu’est la qualification pour le second tour. Jalel Kadri et son groupe ont aujourd’hui le meilleur atout pour le moral et pour le mental qu’une équipe puisse avoir pour un match décisif et capital : un stade plein à craquer de supporters tunisiens qui feront chaud au cœur. Soutenus par toute la Tunisie, les coéquipiers de Aissa Laidouni mettront toute leur énergie dans l’âpre bataille qui les attend pour ne pas décevoir tous ces fans qui ont fait les trajets les plus longs pour leur donner un grand coup de pouce pour la victoire. Une pression positive qui permettra à notre team national de s’éclater et de faire une aussi belle prestation que celle face au Danemark, mais couronnée cette fois avec les trois points du succès qui valeront leur pesant d’or.

Sur sa lancée

D’habitude, en Coupe du monde, l’approche du deuxième match en phase de poule change en fonction du résultat du premier. Toutefois, ça ne doit pas être le cas pour la Tunisie pour ce match contre l’Australie. Le petit quelque chose qui nous a manqué face au Danemark, l’absence de réussite dans la finition et d’efficacité dans la surface adverse ne doivent pas nous pousser à changer un système de jeu qui a marché, à toucher à l’équilibre et à la stabilité du dispositif tactique. Avec le même schéma, les mêmes profils de joueurs, on peut corriger quelques imperfections, innover et proposer un football porté plus vers l’attaque et la création de plus d’opportunités et de situations de marquer des buts. Les principaux rouages de la machine qui a bien carburé doivent être sauvegardés avec plus de fluidité dans le jeu. Jalel Kadri ferait mieux de faire la sourde oreille aux avis de ces «experts» qui lui conseillent de donner l’occasion à des éléments plus frais physiquement pour être dans la composition du départ. C’est quand même absurde et insensé de parler de fraîcheur après un seul match même s’il a été d’une grande et rare intensité. S’il y a une bouffée d’oxygène à donner au onze titulaire qui s’est bien comporté individuellement et collectivement lors du premier match, ce sera à petites doses et pas en doses massives et en cours de jeu. Le même système en 3-5-2 flexible pour se transformer en 3-4-3 d’attaque sera préservé pour faire pression sur cette équipe australienne dans sa zone et la forcer à reculer pour l’empêcher de sortir de son ornière et développer son jeu offensif. Quand l’équipe de France a fait le siège de cette Australie assez faible et vulnérable sur le plan défensif, elle lui a mis quatre buts avec facilité et en a raté autant en peu de temps.

Pour un pressing haut

S’il y a un correctif majeur à apporter par Jalel Kadri, c’est d’avancer le bloc pour faciliter la relance rapide de l’arrière et la transition défense-attaque à partir du milieu de terrain pour raccourcir le chemin au but adverse, économiser les efforts et augmenter la fréquence des percées sur les deux flancs de l’attaque et les dernières passes décisives dans les intervalles et en profondeur dans le cœur de la défense australienne et augmenter le nombre d’occasions. Nous devons être les premiers à marquer et nous devons le faire vite pour faire voler en éclats ces géants australiens au niveau athlétique, mais aux pieds d’argile sur le plan technique. Le pressing haut n’est pas un gros risque avec une défense à trois centraux et une paire de milieux défensifs Laidouni- Skhiri, l’une des meilleures de cette Coupe du monde, qui ferme bien les espaces et les angles de la relance adverse et qui constitue notre premier rideau de sûreté et notre zone tampon de sécurité. Le pressing haut est la meilleure toile d’araignée qui donne du tonus et du piquant au jeu d’attaque quand on est devant l’obligation de résultat. Il n’y a pas mieux et meilleure arme pour maintenir assez loin l’équipe australienne de notre zone de confort et des buts de Aymen Dahmen car plus on la laisse s’approcher de notre base arrière, plus il y a danger et danger réel. Nos deux latéraux ont un rôle très important à jouer dans ce système de jeu qui n’a pas d’autre choix que d’être audacieux. Ils doivent se positionner plus haut que d’habitude, offrir des solutions de variation des combinaisons dans les essais de percussion vers la zone adverse, dans les passes décisives en retrait ou en profondeur pour les attaquants et les milieux venant de l’arrière et sur les centres et les diagonales en pleine course pour déséquilibrer tout le bloc défensif et créer des failles propices à ouvrir le chemin du but. Cela permettra à Youssef Msakni d’être entièrement et sereinement dans son rôle de constructeur d’attaques dangereuses et de finisseur par ses frappes surprises et bien enroulées. Cela permettra à Issam Jebali d’avoir de nombreux ballons de but, lui qui est bon et redoutable dans les reprises du pied comme dans le jeu de tête. Pour gagner ce match-clé, Jalel Kadri doit oser. L’esprit de la gagne avec lequel il doit faire l’approche de cette partie d’échecs déterminante pour le reste du parcours en cette Coupe du monde doit se traduire sur le terrain par un système porté vers l’audace et le jeu d’attaque. Il ne pourra qu’en être récompensé, lui, avec ses joueurs et aborder le troisième et dernier match de cette phase de poules avec plus de chances de transformer le rêve de passer au second tour en agréable événement et sublime réalité.

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