Encore une fois, un document fuité sème le doute. Il porte sur une instruction qui aurait été ordonnée par le ministère public au Tribunal de première instance de Tunis, le vendredi 25 novembre 2022, sur l’ouverture d’une instruction contre vingt-cinq personnes, dont des animateurs, d’anciens responsables, des hommes politiques, des syndicalistes, d’anciens cadres sécuritaires et des célébrités. Encore une fois, on ose exprimer des soupçons quant au bien-fondé du « récit » officiel. Les sceptiques, toujours dans une logique de « fake news », exigent des preuves plus consistantes.
En effet, l’absence des éléments préliminaires de l’enquête prouverait l’implication de ces personnes avec des faits exacts et avérés qui auraient poussé le parquet à agir et à mettre en dépôt certaines grosses pointures ou d’interdire de voyage l’ensemble des présumés accusés, car ne disposant pas des éléments de réponse pour les médias, et met l’opinion publique et les professionnels des médias dans une posture délicate quant au traitement médiatique de cette affaire.
Pourtant, cela ne veut pas dire pour autant que le dessein criminel n’est pas envisageable. Car selon les premiers éléments disponibles auprès des sources concernées, l’enquête porterait sur l’affaire dite des « paris en ligne ».
Il n’empêche, les chefs d’accusation sont très lourds et portent notamment sur la formation « d’une bande d’entente dans le but de nuire à des personnes et à des biens, de complot contre la sûreté intérieure de l’Etat et de liens avec des fonctionnaires d’un pays étranger dans le but de nuire à la Tunisie diplomatiquement et d’outrage au Président de la République ». Certes, un juge d’instruction près le Tribunal de première instance de Tunis aurait été chargé de l’enquête pour déterminer les responsabilités et les mesures à prendre à la lumière de la progression de l’instruction et six personnes auraient été mises en dépôt dans ce cadre. Cependant, le parquet et tous les présumés dont les noms figurent sur la liste restent imperméables sur cette affaire qui est désormais une affaire d’opinion publique. Ce qui n’est pas de nature à servir la justice, ni l’opinion publique. Affaire à suivre.