Accueil A la une Instrumentalisation des droits et des libertés | Manipulation des foules : Les armes pour déstabiliser les pays

Instrumentalisation des droits et des libertés | Manipulation des foules : Les armes pour déstabiliser les pays

 

Dans moins de deux semaines, la Tunisie sera au rendez-vous avec une échéance électorale particulière. Les oppositions à ce scrutin sont on ne peut plus frontales, à tel point qu’il y a des soupçons selon lesquels des parties chercheraient à saborder ce processus. L’implication étrangère n’est pas écartée.

Quand on regarde ce qui se passe autour de nous et dans le monde, on ne s’étonne plus qu’il y ait autant de troubles et de bouleversements spontanés ou fomentés. À commencer par ce qu’on a appelé les «printemps arabes». C’est en 2010 que cela avait débuté en Tunisie. On a, alors, prétendu que c’était des troubles sociaux spontanés ayant leur origine dans une jeunesse «assoiffée d’idéaux, de liberté et de justice» !

Fomenter des troubles

Le terrain étant propice, on avait profité d’un fait divers (dramatique et tragique certes, consistant en l’immolation par le feu d’un marchand ambulant à Sidi Bouzid) pour mettre le feu à la mèche et les réseaux sociaux ont achevé la besogne. Depuis, le pays s’est enlisé dans les pires difficultés et s’est trouvé sous une tutelle économique et politique de puissances étrangères avec la complicité agissante d’une classe politique sans envergure.

Les nombreuses affaires présentées, régulièrement, devant la justice nous montrent le degré d’implication de ces gens dans le travail de sape entrepris en Tunisie depuis 2011.

Ce qui renforce l’idée que ce qui s’est passé lors de ce qu’on nomme le printemps arabe n’est qu’un plan pour redessiner un nouvel espace géopolitique dans la région du Maghreb et du Moyen-Orient au profit des Occidentaux et de l’Etat hébreu.

On se rappelle, justement, que le mouvement de sédition s’est, ensuite, propagé en Egypte, en Libye, en Syrie et au Yémen. Comme par hasard, dirions-nous! Tant s’en faut.

On a voulu provoquer un séisme dans toute la région pour créer un climat favorable à l’extension du pouvoir des forces occidentales et du pays le plus puissant militairement dans la région.

Les planificateurs de ces troubles auraient aimé que tous les pays de la région s’enflamment et sombrent dans le chaos comme c’est le cas, actuellement, de la Syrie et du Yémen. Ils n’ont pas réussi. Mais ils persévèrent toujours grâce à leurs services secrets qui sont présents partout dans ces zones et qui ont des alliés locaux plus que fidèles.

L’arme la plus efficace qu’ils utilisent, aujourd’hui, est celle des troubles et des mouvements sociaux qu’ils fomentent ou qu’ils récupèrent. Y a-t-il des manifestations dans tel ou tel pays qu’ils s’investissent pleinement pour les attiser et les pousser aux extrêmes. Même si ces mouvements sont spontanés ou légitimes, ils sont vite exploités pour en faire une arme de déstabilisation des pays en question. C’est le cas des manifestations du ”hirak”, dernièrement en Algérie. Personne n’est dupe. Tout le monde sait qu’on en veut à l’Algérie qui chercherait, selon eux, à devenir une puissance régionale. Ce qui serait totalement légitime si on s’en tient à la logique de ce pays. Or les autres forces internationales ou régionales voient d’un mauvais œil ces orientations considérées comme expansionnistes.

Bien sûr, le plan de déstabilisation n’a pas marché.

Implication des services secrets

La Tunisie, pour autant, ne peut pas se considérer à l’abri des convoitises. Profitant de sa faiblesse conjoncturelle, beaucoup de pays disposant de la force des pétrodollars, de l’Euro et d’ailleurs ne verraient aucun inconvénient à avoir leur part d’influence.

Le scénario des manifestations est bien rôdé. Il suffit de descendre dans les rues et faire en sorte qu’il y ait le chaos. En cas de réactions policières, on va crier au non-respect des droits de l’homme et de la liberté d’expression. Ce qui ouvre, automatiquement, la porte devant l’ingérence de ces ONG spécialisées dans ce «commerce». Ces organisations ne sont pas aussi innocentes que certains ont tendance à le croire. On a découvert, parmi elles, des “taupes” et des agents à la solde de services secrets étrangers.

Ces derniers sont en concurrence sur notre sol et partout dans les zones que nous avons indiquées. Tout le monde le sait. Il n’est que de rappeler l’assassinat du leader palestinien Abou Jihad à Sidi Bou Saïd le 16 avril 1988 ou, tout récemment, celui de l’ingénieur tunisien marié à une Palestinienne, Mohamed Zouari, le 15 décembre 2016 devant son domicile à Sfax.

Il ne faut pas s’en cacher. Les services secrets opèrent chez nous (d’ailleurs tous les pays du monde subissent le même sort). Ce qui est grave, par contre, ce sont les complices en place qui les soutiennent. Malheureusement, ce ne sont pas de simples criminels ou des bandits. Ce sont, généralement, des gens bien placés et occupant, parfois, des postes importants. Ils sont, souvent, insoupçonnables. Quand ils sont identifiés, ils s’évaporent dans la nature ! 

C’est pour dire que notre pays n’est pas à l’abri de ces réseaux internationaux qui ont pour mission de planifier des actes de sabotage et de fomenter des mouvements sociaux en vue de fragiliser les pouvoirs politiques et de maintenir le pays dans une tension permanente.

Combattre les adversaires

Il faut regarder, aussi, ce qui est en train de se tramer sous d’autres cieux pour s’en convaincre. En effet, à la suite de la mort d’une femme dans les locaux de la police, des manifestants sont descendus dans les rues de Téhéran en Iran. Ces manifestations se poursuivent depuis le mois de septembre dernier. Elles sont sûrement attisées de l’extérieur. L’Iran, il ne faut pas l’oublier, est considéré comme une puissance ennemie par l’Etat hébreu en premier, par certains autres pays limitrophes et par les Américains. L’Etat hébreu ne cache pas son désir de l’attaquer militairement. Il l’a fait avec l’Irak par la destruction du réacteur Osirak en 1981 et quotidiennement en bombardant le territoire syrien. Le recours aux foules en les dressant contre les autorités permettrait d’arriver à la chute du pouvoir à moindres frais.

Les Occidentaux utilisent cette nouvelle arme de la manipulation des foules pour éliminer des adversaires politiques ou économiques et imposer leur vision et leurs choix économiques. Tous les moyens sont, donc, permis. 

La guerre entre la Russie et l’Ukraine est un autre exemple. D’une pierre deux coups. En accordant leur soutien militaire à l’Ukraine, on affaiblit la Russie et on met sous sa coupe l’Ukraine.

En Chine, également, on essaye de recourir aux méthodes des troubles sociaux. Les événements de Hong Kong (appelés, alors, “révolution des parapluies”) en 2014 ont fait long feu. Les ennemis de la Chine cherchaient un soulèvement général. Ils récidivent aujourd’hui en voulant attiser les protestations de certains Chinois contre les mesures imposées par les autorités pour lutter contre le Covid. C’est à travers ce combat déloyal qu’on veut neutraliser cette puissance.

En somme, il faut être sur ses gardes. Notre pays, même s’il n’est pas une puissance économique, reste l’objet d’une lutte d’influence de certaines parties étrangères. Chacune voulant bénéficier d’une place de choix dans un pays ayant un avantage géostratégique.

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