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Point de vue | Un mondial, des vérités…

Point de vue

 

Doha a fait ses adieux à ses hôtes venus de partout depuis un mois. L’apothéose (comme le reste) était charmante, luxueuse et tapant sur l’esthétique. Doha a gagné son pari, celui de l’organisation impeccable avec zéro incident et des moyens fous mis pour atténuer l’effet des détracteurs. Le monde entier s’est intéressé (la magie du foot finalement) à ce mondial, le mouvement du boycott s’est marginalisé après les premiers matches. Que reste-t-il de ce mondial atypique ?

Certainement les images de ces beaux stades luxueux, de cette liesse populaire dans un petit pays géographiquement, ainsi que les images du public hétérogène et cette somptueuse variété de nationalités, de langues, de façons de supporter… Tout cela s’est passé vite, et à mesure que l’on avançait sur le tableau, à mesure que ce chagrin de dire adieu au mondial grandissait dans les esprits. Doha a bien fait son boulot depuis plus de 10 ans avec un investissement colossal débloqué pour vendre une image inestimable d’un pays arabe pétrolier et producteur de gaz qui a réussi à briser le tabou de l’organisation réservée souvent à l’Europe et à l’Amérique du Sud. C’est la première vérité. La deuxième, c’est ce bras de fer gagné en imposant certaines règles qui n’ont pas plu, mais qui sont liées aux traditions et aux mœurs arabo-islamiques. Troisième vérité, c’est cet écart qui s‘est réduit entre les grandes nations du foot et celles «outsiders». Le Maroc en est la parfaite illustration. Ce mondial a aboli la distance infranchissable pendant des années. L’image d’un Messi, mettant l’habit traditionnel qatari, et brandissant le trophée, restera comme un coup qatari intelligent. D’autres vérités ? Sans doute, ce Messi qui, enfin, se montre déterminant pour son Argentine et qui s’élève au rang de Maradona. Par la même occasion, Messi gagne à jamais son duel avec Ronaldo. Ce dernier a été discrédité par ce mondial en fin de sa carrière et voit son ennemi juré le griller. Parlons aussi de ce football qui a changé, qui met en valeur plus des blocs défensifs compacts et jouant le piège de la ligne pour bloquer un adversaire. C’était le mondial des individualités qui devaient, à chaque fois, trouver la solution. On a aimé Modric, Mbappé, Amrabat, bien sûr Messi, et tous ces créateurs qui vous rappellent toujours que la race des joueurs virtuoses ne s’est pas éteinte. A chaque mondial un heureux et des malheureux, des regrets et des moments de joie. Le plus important est que cette édition a mis la barre très haut en termes de qualité. Ce sera dur de faire autant.

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