Le CSS avait beaucoup tablé sur le classico avec l’Etoile à Sousse pour commencer l’opération remontée au classement. L’objectif n’a pas été atteint et la défaite n’a pu être évitée. Les Noir et Blanc n’ont pu revenir au score après le seul but étoilé inscrit par Yassine Chikhaoui. Il est vrai que l’arbitrage assez controversé de Naïm Hosni, survenu après celui non moins contesté de Haythem Guirat, lors du match contre le ST, a été l’un des facteurs de ce revers, mais ce n’est pas dans l’intérêt des Sfaxiens de tout mettre sur le dos de l’arbitre pour expliquer ce nouveau revers et de tirer déjà à boulets rouges sur l’arbitre Mahrez Melki désigné pour le match d’aujourd’hui face au CAB. Ce faisant, la défense avec un dernier rempart qu’est le portier Aymen Dahmen et une charnière centrale très jeune composée de Ghram et de Nasraoui qui ne suffisent pas. Le CSS ne possède pas de bons pistons et des latéraux capables de presser haut et d’apporter soutien et surnombre en phase de transition rapide défense-attaque. Mahmoud Ghorbel n’a pas fait oublier Mohamed Ben Ali côté droit et Oussama Bahri et Mohamed Amine Hamrouni qui se relaient n’ont pas l’expérience, la présence physique, la fougue, l’engagement et la flamme de Houssem Dagdoug qui était maître du flanc gauche.
Besoin d’efficacité
Cependant, si le milieu de terrain est un secteur qui rassure avec une variété de choix entre Chadi Hammami, Farès Néji, Abdallah Amri, Naby Camara, Hussein Ali et le jeune qui monte Youssef Becha, le compartiment offensif souffre, lui, de l’absence d’attaquants complets capables d’animer le jeu sur les couloirs et d’attaquants de pointe qui profitent de toutes les opportunités de but pour marquer, comme l’étaient Walid Karoui, Aymen Harzi et Firas Chaouat. Hazem Haj Hassen blessé, Ismaïl Diakité qui n’est pas encore parfaitement rétabli et Achraf Habbassi ne peuvent à eux seuls être les fers de lance d’une ligne avant qui faisait avant la force et l’orgueil du prestigieux club de la capitale du Sud. On reproche au comité provisoire, présidé par Moncef Sellami, d’avoir laissé partir 9 joueurs cadres de l’équipe et de n’avoir rien fait pour les retenir et prolonger leur contrat. On fait grief au comité actuel de Mohamed Trabelsi de n’avoir pas réussi à trouver les milliards indispensables pour payer les amendes et lever l’interdiction de recrutement imposée par le TAS depuis le mandat du président sortant Moncef Khemakhem. Certes, un grand pas a été fait dans ce sens, mais il reste un milliard et demi à trouver avant le 2 janvier pour clore définitivement le dossier et amorcer une vaste opération renforcement de l ‘effectif. En attendant, il y’a deux rendez-vous à ne pas manquer avec l’effectif actuel réduit. Devant le CAB aujourd’hui au Stade Taïeb-Mhiri, puis face à l’US Tataouine. Six points à convoiter et à engranger coûte que coûte pour sortir du guêpier et commencer, après la mauvaise entame de saison jamais connue dans l’histoire du CSS, à remonter vers le sommet du classement du groupe pour une qualification à la phase du Play-Off. L’entraîneur italien, Maurizio Jacobacci, a pris un CSS dans de mauvais draps. Il n’a pas le temps suffisant pour faire l’état des lieux et corriger dans la durée et la sérénité les lacunes de l’équipe. Il se retrouve devant l’obligation de résultat.
