Belle victoire en match d’ouverture face au pays organisateur… De bon augure.
Toute victoire, même en amical et par la plus courte des marges, fait plaisir, parce que non seulement stimulatrice pour le moral, mais aussi plus édifiante et forcément rassurante et pour le sélectionneur et pour ses poulains. Cette sensation, notre sept national a eu la gentillesse de nous la faire vivre intensément avant-hier soir, en battant son homologue polonais 32-31, en match d’ouverture du «Tournoi des quatre nations» qu’abrite la ville de Cracovic.
Un Abdelhak Ben Salah des grands jours
Et pourtant, dans le camp tunisien avant le coup d’envoi de la rencontre, on était à mille lieues de s’attendre à la victoire. D’abord, parce que le handball polonais est fort d’une vieille tradition de robustesse qui lui a permis de compter régulièrement parmi les dix meilleurs au classement mondial. Ensuite, parce que les Polonais ont évolué chez eux et devant un public nombreux, malgré la retransmission télévisée en direct de la rencontre. Enfin, parce que la préparation approximative des nôtres n’autorisait pas à voir grand devant un adversaire nanti de pas moins de sept tests amicaux à l’international.
Au final, les Aigles de Carthage, qu’on prenait pour des oiselets, ont eu le dernier mot. Surprise? Seuls les éternels insatisfaits répondraient par oui. Il fallait voir au prix de quelle audace les camarades de Darmoul ont géré les débats. D’abord en première mi-temps qu’ils ont dominée de bout en bout, l’achevant par quatre points d’écart (18-14) en leur faveur.
Ensuite, lors de la seconde période du jeu qu’ils ont contrôlée, en faisant barrage au fulgurant retour en force des Polonais. Quels enseignements doit-on à présent tirer de ce premier test grandeur nature ? Commençons par le côté fleurs pour noter l’excellente tenue physique de l’équipe, l’amélioration non-stop des automatismes tactiques, le beau show sorti par le revenant Abdelhak Ben Salah, incontestablement, meilleur homme sur le parquet, ainsi que le come-back prometteur de Youssef Maâref, en dépit de sa longue période d’inactivité. Volet épines maintenant, avec notamment la méforme des gardiens de but, la fébrilité manifeste de la défense dans son axe central et enfin la fragilité mentale de certains joueurs, particulièrement dans le dernier quart d’heure de la partie. Pour récapituler, disons que nous avons recueilli beaucoup plus de fleurs que d’épines. A la grande joie du sélectionneur Patrick Casal qui, sans doute, espère voir ses hommes continuer sur cette courbe ascendante lors du dernier match du tournoi qui les opposera cet après-midi (15h30) à la Corée du Sud.