Accueil A la une «Clean-up year» 2023 : La propreté au quotidien

«Clean-up year» 2023 : La propreté au quotidien

 

En ce nouvel an, le ministère de l’Environnement vient de lancer, sous l’égide de la présidence du gouvernement, son deuxième coup de balai «Clean-up year» ou l’année de la propreté.

L’idée intervint après le succès qu’avait réalisé l’initiative «Clean-up Month» qui s’était déroulée, en grande pompe, du 14 août au 4 décembre derniers, soit quatre week-ends entiers.

Ce fut, alors, une vaste campagne pour laquelle ont été mobilisés tous les moyens matériels et humains nécessaires. Son bilan était, selon Leila Chikhaoui, ministre de tutelle, satisfaisant : plus de 550 citoyens, associations, entreprises et administrations, bénévolement engagés, ont effectué quelque 278 interventions. Il s’agissait de collecte et de ramassage des déchets légers en plastique, papier, carton, verre, aluminium, éparpillés ici et là et qu’on ne peut guère remarquer sur les circuits ordinaires du transport d’ordures. Dans nos côtes, dans nos villes et villages, sur les chemins des montagnes et dans les dédales de nos campagnes, partout dans le pays, on veut transformer notre paysage naturel et lui rendre sa beauté.

Campagnes tous azimuts

L’initiative, déjà menée en plein été, semble tout bonnement avoir porté ses fruits, ce qui a incité le ministère de tutelle à aller encore plus loin pour y penser autrement. Il compte l’étendre sur toute l’année, celle qui vient à peine de commencer. Soit du 1er janvier jusqu’au 31 décembre 2023. Baptisée, cette fois-ci, «Clean-up year», l’opération, comme l’indique son nom, aura lieu tout au long de l’année. Soit tous les week-ends, pendant les vacances, en dehors des horaires de travail et des cours scolaires, lit-on dans le communiqué du ministère. «Une fois inscrits, les participants sont invités à prévoir des calendriers d’intervention et à les publier sur la plateforme dédiée à cet effet», note le ministère. Il faut noter que deux tonnes de déchets légers ont été, autrefois, levés. «On ne peut qu’être fiers de cet événement qui a permis de consolider la prise de conscience environnementale, en impliquant les citoyens dans un projet commun afin d’agir ensemble contre la pollution», se félicite, en ces termes, Mme Chikhaoui, insistant sur le fait de redoubler d’efforts. D’où l’intérêt qu’il y a de continuer sur cette voie. La propreté est, en effet, un travail au quotidien. Et encore moins un acte occasionnel, sans suite ni impact sociétal. Elle aurait dû être un événement régulier, en tout temps et en tout lieu, promettant d’en faire un exercice citoyen de tous les jours. Ce à quoi s’en tient la ministre. Et comme déjà promis, elle a tenu parole.

L’écocitoyenneté, une culture

Tout évalué, il y a raison de marcher sur les traces du passé. En fait, la seconde étape prévoit de tout mobiliser, d’une façon mieux organisée et ponctuellement régulière. Cela s’inscrit dans la durée, dans l’optique d’améliorer la qualité de vie pour tous. Pour que tout coin du pays soit un cadre où il fait bon vivre. A cet effet, l’adhésion s’annonce massive, compte tenu de son impact positif sur l’esthétique urbaine. L’écocitoyenneté étant une culture à part entière. Elle doit s’apprendre au quotidien, d’être bel et bien ancrée dans les esprits et dans les comportements. D’autant plus que la propreté n’est guère un acte individuel, mais plutôt un engagement collectif, à plus d’un titre. Ainsi, villes, campagnes, littoral, forêts, montagnes, terrains vagues, routes, autoroutes, rues, ruelles, impasses, espaces verts devraient être passés au peigne fin.

Mais que faire pour mieux s’organiser ? «Dans une première étape, des sites d’intervention sont identifiés par les autorités régionales et locales, en collaboration et concertation avec les associations et citoyens volontaires en vue d’y mener des opérations Clean-up year. En outre, tout intervenant (associations, entreprises, étudiants, clubs sportifs, administrations, services, agriculteurs) peut proposer un ou plusieurs sites d’intervention de proximité et l’inscrire sur la plateforme avec indication succincte du lieu, de la date, de l’identité et du nombre d’intervenants, des résultats de l’intervention, en ajoutant, le cas échéant, toute remarque pertinente, y compris les difficultés rencontrées», précise le même communiqué. C’est que chacun choisit son site d’intervention repéré et l’indique sur la plateforme mise à la disposition. Il va sans dire que le participant aura le choix de former, de son plein gré, des équipes bénévoles, quel que soit le nombre de leurs membres, en vue de mettre la main à la pâte.

La valorisation comme solution

Par ailleurs, les déchets, une fois collectés, seront soumis à plusieurs formes de traitement : soit par acheminement vers des points de collecte autorisés, leur transfert par des conteneurs ou dans des décharges contrôlées, afin d’être, le cas échéant, récupérés et pourquoi pas revaloriséés, à même de générer de nouveaux postes d’emploi. Cartons, papiers, plastique, verre, métal et autres, tous sont recyclables. On pourrait, également, faire de nos déchets verts et ordures ménagères du compost, censé être un bon fertilisant que l’on utilise dans l’agriculture. Il y a eu pas mal de projets similaires, mais faute de moyens, ils ont fini par lâcher prise. Et là, comment convaincre les investisseurs ? Pourtant, la valorisation des déchets semble la meilleure solution.

On revient à dire que l’initiative «Clean-up year» est chapeautée par une cellule d’organisation et de suivi au ministère de tutelle. Elle aura à dresser un bilan mensuel des activités déjà enregistrées sur la plateforme. Et à chaque fois, une évaluation trimestrielle sera effectuée au niveau de chaque gouvernorat, soit les 31 mars, 30 juin, 31 septembre et 31 décembre 2023. Ce faisant, on assure à tous les intervenants l’appui matériel et technique requis. Au final, toujours selon le communiqué du ministère de l’Environnement, l’on procède, du 1er au 20 décembre 2023, à une compilation des résultats de l’initiative au niveau des 24 gouvernorats respectifs. Ces derniers sont appelés à rendre compte de tout ce qu’ils ont fait. Que le meilleur gagne ! Et les lauréats seront primés.

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